
La grève à La Comédie-Française a pris fin
Le mouvement de grève entamé le 22 mai concernait plusieurs revendications du service machinerie. Il n’aura eu qu’un effet: la perte de La Locandiera
Deux grandes revendications fondamentales étaient mises en avant. Sans hiérarchisation, la première concernait la gestion du calendrier de négociation obligatoire qui relève des tutelles du Ministère de l’économie et des finances. Le personnel demandait une meilleure tenue de ce calendrier qui permet d’organiser les négociations concernant la capacité de l’entreprise à augmenter la masse salariale. Celui-ci serait actuellement tenu en dehors de tout cadre. Le personnel souhaitait donc remettre les tutelles de Bercy face à leurs responsabilités et fixer la tenue des négociations au 31 mars de chaque année.
Une deuxième revendication fondamentale concernait l’organisation de la programmation de la Comédie-française et le principe d’alternance des spectacles, spécifique au théâtre, qui demande plusieurs changements de décors quotidiens afin d’assurer jusqu’à cinq représentations différentes chaque semaine, en plus des répétitions. Cette demande s’adressait donc à la direction du théâtre.
Le préavis de grève illimité concernait uniquement la Salle Richelieu et non les deux autres salles du théâtre, le Vieux-Colombier et le Studio-Théâtre. ll semble dans l’immédiat que les grévistes n’ont rien obtenu, sauf la disparition cette saison de la nouvelle production de La Locandiera de Carlo Goldoni dans une mise en scène par Alain Françon. La direction envisagerait de reporter cette création à la saison prochaine.
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