
La mort choisie : retour sur 10 ans de dépénalisation de l’euthanasie en Belgique par François Damas
Médecin en soin intensif et membre du comité d’éthique d’un grand hôpital de Liège, François Damas prend du recul par rapport à l’euthanasie, 10 ans après sa dépénalisation dans certains cas, en Belgique. Un plaidoyer vibrant pour une mort choisie face à une souffrance sans issue, qui amène à réfléchir.
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Préfacé avec sobriété par l’écrivain Martin Winckler, à qui l’on doit le joli roman sur l’euthanasie En souvenir d’André, La mort choisie revient de manière structurée et didactique (des petits résumés viennent jalonner la fin de chaque chapitre) sur la loi de dépénalisation de l’euthanasie. Prenant le recul d’un praticien sur 10 ans d’euthanasie rendue possible, sans faux-semblants, François damas, rappelle à quels cas la dépénalisation s’applique, fait le point sur ce que cette loi a apporté et soulève les cas qui restent en suspens, notamment pour les enfants et les malades d’Alzheimer.
Suivant le programme et le plaidoyer qui se reflète dans son titre, cet essai est un livre dur, parfois cru mais qui ne répond pas de façon tranchée aux questions et laisse la place pour la réflexion de chaque lecteur. Le point de vue d’un médecin souvent amené à répondre à des patients qui lui demandent de choisir le moment de leur mort est à la fois violent et passionnant.
François Damans, La mort choisie. Comprendre l’euthanasie et ses enjeux, Mardaga, 224 p., 18 euros.
« Mais que l’on me comprenne bien. L’euthanasie n’est pas la seule manière de mourir. Je n’ai pas d’intérêt quelconque à ce qu’un patient choisisse cette voie pour quitter ce bas monde. Ce qui me tient à cœur, c’est que les malades puissent faire un choix, s’ils en sont capables et que ce choix soit respecté » p. 81
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One thought on “La mort choisie : retour sur 10 ans de dépénalisation de l’euthanasie en Belgique par François Damas”
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noue
Je suis complètement d’accord avec le docteur Damas. Chacun a le droit de mourir dans la dignité. J’ai trop vu souffrir ma mère qui était condamnée. Et ça, c’est inhumain pour le malade et pour les personnes qui l’accompagnent…