
Happening à l’Atelier 40, le beau périple de Jean-Marc Quittard et Steve Catieau
Alors là, c’est tout ce qu’on aime à la rédaction : un joli lieu+une lecture+une peinture en live. L’atelier 40 voit noir et c’est bien.
Nous sommes accueillis par l’auteur himself qui répète en format méthode Coué “non je ne suis pas stressé”. Il va nous guider jusqu’à la découverte de sa nouvelle pièce “Les mensonges blancs”. On passe par l’atelier du peintre où est allongé un modèle. Autour de lui tout n’est que lignes noires. L’exposition monographique du moment s’intitule Lines by numbers.
Noir c’est noir et l’image de la descente dans les abîmes n’est pas vaine. On emprunte le raide escalier, deux comédiens nous attendent. Marie-Catherine Conti et Nicolas Casar-Umbdenstock jouent Simon et Alice. Le texte avance dans une belle progression, quasi policière.
Mais qu’est-ce que ce beau gosse fou dans ce trou en bord de mer (du nord), au chevet de sa vieille grande tante dans le coma depuis deux ans ? Et pourquoi l’encore belle Alice croupit, abreuvée d’eau minérale dans son job inhumain d’infirmière pour pré-cadavres ?
Eux deux ont des secrets, eux deux se connaissent, enfin presque. Mais qu’est-ce qui les rassemble ? Vous verrez …
Pendant ce thriller psychologique, Jean-Marc Quittard a lui aussi progressé passant du calme à la tempête, autour des méandres d’un dos dont les veines s’étendent en dehors de leur cadre.
Les choses nous échappent parfois…