
Tiken Jah Fakoly prête sa voix au Mali
On ne présente plus le chanteur ivoirien Tiken Jah Fakoly qui enchaîne depuis ses débuts les concerts de solidarité. Devenu le porte-parole des opprimés, cultivant une musique reggae aux couleurs de l’Afrique, il s’engage cette fois- ci aux côtés du Mali.
Le single, intitulé “An Ka Willi” (qui signifie en langue bambara “Mobilisation et Galvanisation”), est sorti lundi à Bamako et a été distribué gratuitement dans tout le pays.
Cela fait bientôt un an que le Mali est déchiré entre les indépendantistes et les djihadistes, qui contrôlent depuis avril dernier le Nord du pays. Tiken Jah Fakoly, qui s’était réfugié au Mali après le début de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire en 2010, aurait du participer lundi dernier à une manifestation à Bamako visant à dénoncer l’occupation du Nord par les djihadistes armés. La manifestation n’avait pas eu lieu à cause du risque d’attentat terroriste.
A travers “An Aka Willi”, le chanteur, comme beaucoup d’autres artistes ivoiriens, montre son engagement à l’égard du Mali et appelle à la mobilisation: “J’ai sorti ce single pour soutenir le Mali dans l’épreuve. C’est ma manière de dire que si nous ne faisons rien, les villes de Tombouctou, de Gao et de Kidal ne feront plus jamais partie du Mali”, a-t-il déclaré à l’AFP.
Visuels: photographie par Rama, Wikimedia Commons, Cc-by-sa-2.0-fr