
The Relatives, funky papys
Leur histoire est digne d’un film : à la fin des années 1960, une bande de 3 copains de Dallas passionnés de Gospel décident de se lancer dans l’aventure funk. Ils sont à peine remarqués au Texas et disparaissent après une courte aventure. 40 ans plus tard, ils sont à l’affiche des plus grands festivals comme celui de Cognac Blues Passion 2011, et sortent un album, The Electric Word, emprunt de soul fever. Indémodable. Sortie le 25 mars
Face à la désertion des églises à la fin des années 1960, le révérend Gean West et son frère Tommie décident d’appliquer la stratégie dite du “Sister Act” : si les gens ne vont plus à l’église, c’est l’église qui ira à eux. La tactique est simple, prendre des psaumes et autres textes bibliques afin de les “cooliser” à base de funk et de heavy rock. Le problème, c’est qu’à cette époque, celle de Motown et autres Temptations, James Brown ou Jackson 5, le secteur de la soul/gospel est overbooké. Même le mélange avec le heavy rock a ses groupes de référence, tels the Chambers Brothers, the Bar-Kays ou Ike and Tina. Il est dur de se faire une place au soleil et le groupe se sépare en 1980, sans imaginer ce qui allait leur arriver 30 ans plus tard.
Inutile de préciser que cette résurrection tient du miracle pour le révérend West : 70 ans d’âge en moyenne, le groupe est toujours animé par la même ferveur et sillonne le monde. En dignes héritiers des glorious seventies, The Relatives, en grands pères du soul/gospel, livrent leur sagesse et expérience musicales à l’heure des auto-tunes et boucles éléctroniques. Versant sur le rock/funk avec un orgue psychédélique bien ancré, l’album offre aussi 2 morceaux de pur gospel a cappella avec un rythme et des paroles à convertir un athée. Un vrai voyage dans le temps, et la redécouverte d’une musique que l’on croyait enfouie dans les annales de l’Histoire. Le meilleur de la rétromania, tout simplement indémodable.
Visuels : (c) pochette album et site therelativesgospel.com