The Cure : la copieuse réédition augmentée de Disintegration paraîtra en mai
Après avoir édité des versions « deluxe » des premiers albums de la bande à Robert Smith, c’est l’un des plus glorieux albums de la discographie de The Cure qui se verra réédité en version augmentée. Disintegration sortira en effet le 24 mai, avec force bonus.
La réédition du chef d’œuvre Disintegration, parfois considéré comme le meilleur album de The Cure, paraîtra le 24 mai chez Universal. Dans la continuité de la réédition de la discographie complète de l’un des plus remarquable groupe anglais des années 80 et quatre ans après la réédition deluxe de son prédécesseur (le plus inégal Kiss Me Kiss Me Kiss Me), celle de Disintegration sera particulièrement copieuse.
En plus de l’album original, le coffret comprendra un deuxième CD de 20 titres, incluant versions instrumentales, démos et inédits, tous enregistrés en 88/89, autour de l’enregistrement de l’album. Il comprendra même un troisième CD live, capté en 1989, reprenant l’album dans son intégralité. (Il s’agit en fait d’une version augmentée du mini album live Entreat, sorti en 1990, qui ne comportait que 8 des 12 titres.)
Considéré comme l’un des 500 meilleurs albums de l’histoire par Rolling Stone, comme l’un des 40 meilleurs disques des années 80 par Q Magazine, Disintegration est hautement estimé – et à juste titre. Tout le monde connaît les tubes majeurs que sont « Lovesong » ou « Lullaby » (dont le clip fut parodié par les Inconnus…), mais l’album, dans son intégralité est au moins égal à ces bijoux.
Hiératique, planant et capiteux ou bien plus entraînant ou acide, l’album a quelque chose d’un aboutissement des travaux de The Cure dans les années 80. Robert Smith au sommet laisse cours aux inclinations ambiantes et aériennes (la solennelle ouverture « Plainsong »), à la pop angoissée (« Lullaby ») ou à de pluvieuses mélopées (« The Same Deep Water As You » ou le splendide « Homesick »). Cohérent sans être linéaire, long (71 minutes tout de même) et cependant captivant de bout en bout, Disintegration est un chef d’œuvre obsédant, dont les compositions vastes et élégantes rappellent quel brillant compositeur Robert Smith a été.
Les déjà acquis à la cause s’offriront sûrement ce beau coffret « deluxe ». Quant aux amateurs de rock mélancolique, précieux et grandiose, ils sont vivement invités à découvrir ce bijou, et même à se l’acheter : ils ne le regretteront pas.