Prattseul : “Je suis quelqu’un de très nocturne” (Interview)
Compositeur, chanteur et réalisateur, Prattseul, de son vrai nom Simon Tirel, dévoile son premier EP intitulé L’Oiseau de nuit. Cet EP de 7 titres offre le récit d’une vie nocturne durant laquelle le jeune artiste oscille entre explorations musicales et escapades festives. C’est aussi un témoignage de la rencontre entre le grand enfant que l’on doit quitter et le jeune adulte que l’on devient. Prattseul sera en concert à La Boule Noire de Paris le 27 septembre et au Rex de Toulouse le 9 novembre. Avant cela, le chanteur s’est confié à Toute la culture.
Toute la culture : Que vous inspire le titre “L’Oiseau de nuit” ?
Prattseul : Lorsque j’ai assemblé les six morceaux de l’EP, je n’avais pas du tout pensé à en faire un ensemble. J’ai cherché à voir ce qui liait ces six morceaux. Quand je les ai écrits, je n’avais pas du tout pensé à quelque chose de précis. J’ai écrit ces chansons à une période où je terminais mes études supérieures. Huit ans séparent la première compo et le premier jour du studio. Et je suis aussi quelqu’un de très nocturne. Je vis plus la nuit que le jour.
La plupart des chansons renvoient en effet au thème de la nuit. C’est le cas notamment des titres Sous la lune et Nuits blanches. Que vous inspire la nuit justement ?
Depuis tout jeune, j’adore l’atmosphère de la nuit. Souvent, vers 22h, je me sens en pleine forme contrairement au matin. Je me sens assez bien la nuit.
On retrouve dans cet EP le titre Mon Vieil Ami. À qui est-il dédié ?
C’est une histoire qui remonte à il y a dix ans. Cette chanson est dédiée à l’un de mes meilleurs potes que j’ai perdu à l’âge de 20 ans. Il a succombé à un cancer. Son état s’est très vite dégradé. Il avait tellement de choses à vivre. Et cette chanson, c’est une façon de m’adresser à lui et d’imaginer repasser une soirée ou un après-midi avec lui. J’ai même le sentiment de ne pas avoir profité de lui même les cinq dernières minutes. C’est aussi un titre sur lequel n’importe qui peut se reconnaître et qui s’adresse à tout le monde.
On vous présente comme quelqu’un qui met le rock au jour du jour. Quels sont les artistes qui vous ont servi de modèles ?
Je suis un grand fan des groupes de rock anglais comme les Beatles, Oasis etc. Je suis aussi un grand fan du groupe américain Cage The Elephant. Ce sont un peu les descendants des Rolling Stones. J’aime aussi les groupes belges comme Balthazar ainsi que les français de Warehouse. Après, côté variété française, j’aime beaucoup Bashung, Gainsbourg que je trouve hallucinant. Et à l’international, j’aime aussi le canadien Leonard Cohen qui a déjà chanté un peu en français.
L’EP a été enregistré au studio La Tanière réalisé par Julien Bousquet et sous la direction artistique de Clément Libes. Comment s’est passée la collaboration avec ces deux professionnels ?
Nous avons une relation pro et amicale parce qu’ils m’accompagnent aussi sur scène. Avec Julien, cela fait plusieurs années que nous travaillons ensemble. Lorsqu’on a commencé à travailler sur l’EP, il a lui-même développé ce rôle de réalisateur. Quant à Clément, il a fait partie d’un groupe toulousain Kid Wise. Il travaille toujours avec Bigflo et Oli. C’est un gars très occupé. Il a été très séduit par mon projet et c’est ainsi qu’on s’est lancé dans la réalisation de l’EP. C’est énorme de pouvoir travailler avec un gars comme lui.
Vous serez à La Boule Noire de Paris le 27 septembre. Cet été vous étiez au solo Megaphone Tour ainsi qu’à Voi(x)là l’Eté à Epernay. Quels souvenirs en gardez-vous ?
Le Megaphone Tour, c’est un dispositif d’accompagnement pour les artistes émergents. Il faut jouer soit tout seul soit en duo. C’est super formateur. Ce sont des plateaux de trois artistes. On joue soit dans des centres de réinsertion, des Emmaüs… On se retrouve face à un public qui n’écoute pas forcément la musique ou qui ne comprend pas forcément le français. J’encourage beaucoup d’artistes qui se lancent à faire ça parce que tu en ressort grandi. Tu n’abordes plus les concerts de la même manière. Quant à Voi(x)là l’Eté, c’est quasiment la seule date que j’ai eu avec les musiciens cette année. On vibre ensemble sur scène.
Qui sont les musiciens qui vous accompagneront sur la scène de la Boule Noire ?
Il y aura ce fameux Julien Bousquet et mon batteur Guillaume Thiburs. On formera un trio. Il y aura probablement quelques invités qui m’accompagneront sur scène.
