
La warm-wave de Tristesse contemporaine
Il seront en concert le 6 au Badaboum, l’occasion est donc belle de vous parler enfin de Stop and Start sorti en janvier chez Record Makers. Tristesse contemporaine est toujours faussement cold, toujours rock, toujours electro, et c’est une belle nouvelle.
En 2012 il y avait ceux qui avait repéré ce qui 5 ans plus tard apparaîtrait comme une norme. Voix désabusée, alliance illégale de la techno et du rock. A l’époque l’album portait leur nom, si symptomatique d’une Europe en train de sombrer. Tristesse Contemporaine, tout un programme.
Ce jeudi au Badaboum, Narumi Herisson, Mike Giffts et Leo Hellden feront taire les populistes. Elle est japonaise, ils sont suédois et anglais. Ils commencent par nous dire “Let’s Go” avant d’enter dans le dur, notamment avec “Dem Roc” qui rappellera aux étourdis que les garçons accompagnent aussi la fille de Camp Claude. Ils frisent la saturation ( “Dem Roc”), jouent les nostalgiques des années 80 avec “Girls”. Mais non, ils n’ont pas assez de positif en eux pour tenter le slow. Ils l’affirment dans le très lyrique “No Hope”.
Comme dans “Cerémony” ils rappellent tout de même que parler d’amour est envisageable, si et seulement si cela se fait dans dans une phrase obsessionnelle et saturée. Cela pourrait être déprimant, c’est tout le contraire. La modernité du trio rend l’affaire très réjouissante au contraire. On peut écouter cet album comme on veut. De Let’s Go à Céremony ou bien, le morceler dans ses playlists. Stop and Start qui donne son nom à ce LP vaut bien une heureuse addiction.
Visuel : DR