Electro
[Festival d’Avignon] Les résonances de Camp Claude, Superpoze et My life is a weekend

[Festival d’Avignon] Les résonances de Camp Claude, Superpoze et My life is a weekend

24 July 2015 | PAR Amelie Blaustein Niddam

A Avignon, les festivals désormais se mêlent pour le meilleur. Le très électronique Résonance marque depuis 7 ans la fin juillet et pour la deuxième année, il voit l’une de ses soirées être intégrée au Festival d’Avignon. C’est donc dans la cour XVIIIe du Musée Calvet que Camp Claude, My life is a weekend et Superpoze ont déroulé le meilleur des musiques actuelles.  Resonance se poursuit jusqu’à dimanche.

[rating=5]

Tout commence avec les très attendus Camp Claude. Le trio est composé de Diane Sagnier, ex photographe passée derrière le micro et de deux Tristesse Contemporaine : Mike Giffts au clavier, Leo Hellden à la guitare. Même si à l’heure actuelle ils n’ont sorti qu’un EP “Hurricanes”, ils sont très en vue, notamment pour avoir été repérés par les Inrocks Lab. L’album prévu pour 2016 devrait ressembler à ce qu’il a été donné d’entendre ce soir : une pop électronique teintée de rock à l’efficacité aléatoire. Surplombé des deux lunes qui forment leurs initiales, leur concert commence en douceur avec “Zombie” et se terminera avec la reprise de “Kid Cudi”. Entre temps, les tubes que sont “Hurricanes” et “Trap” auront été livrés avec talent. Le groupe est encore en gestation et hésite entre les décennies. Le son très 80 de “NYC” vient tacler celui très 90 de “Blow”, et la voix volontairement midinette affronte ses possibilités. Camp Claude se déguste comme un bonbon et doit être suivi de prés.

Ensuite, le crew de Life is a Weekend a véritablement retourné la jolie cour, transformée en dance floor. Qui sont-ils ? Un collectif Montpelliérain qui en invite d’autres à jouer. Sunday par exemple, présent hier. Le son fut progressif, démarrant sur une note lounge pour taper très fort au fur et à mesure. Le trio présent a opéré un spectacle hallucinatoire où chacun devenait l’autre dans une fusion totale. Qui est qui ? On ne sait pas.

Final grandiose. Superpoze dont on vous rabat les oreilles depuis 2013 a offert son premier album, Opening. L’acolyte de Fakear a su en une seconde nous clouer à nos sièges par son talent de faiseur de nostalgie. L’électro ici se fait symphonique et rassemble, dans un mix de bande enregistrée et de live fait aux machines, toutes les émotions que chacun peut emmagasiner. Le trip-hop est ici à son apogée dans une élégance, une précision et une beauté absolument rarissime. Sa formation classique de pianiste sert ici la modernité. Ce môme de 22 ans est dans la filiation totale de Philip Glass.

Visuel : © AD

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Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

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