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[Live-Report] Les 20 ans du label « Tôt ou tard » au Festival Fnac-Live

[Live-Report] Les 20 ans du label « Tôt ou tard » au Festival Fnac-Live

22 July 2016 | PAR Antoine Roynier

Cette année le Festival Fnac-Live rend hommage à « Tôt ou tard » qui fête ses vingt ans d’existence. Les interprètes de ce label, nous ont livré pendant près de cinq heures, une performance unique et exceptionnelle sur la place de l’Hôtel de Ville à Paris.

Ce jeudi 21 avril sur le parvis et dans l’Hôtel de Ville de Paris, les artistes de « Tôt ou Tard » étaient à l’honneur. Ce label indépendant fête ses vingt ans au Festival Fnac Live. Le premier à lancer les festivités est Nicolas Michaux. L’homme se définissant comme un chanteur populaire a pourtant des airs de dandy. Guitare à la main, il entre sur scène sous une chaleur humide. Son charisme indéniable compense son jeu de scène statique. Ses chansons aux sonorités très 80’s enchantent le public. Mais pas le temps de trainer, dans la « scène du salon » au premier étage de l’Hôtel de Ville, Raphaëlle Lannadère (L) commence son concert.

Ici, l’ambiance contraste avec la scène du parvis. La lumière éclatante de l’été parisien est remplacée par l’obscurité des salles de l’institution municipale, laissant place à une atmosphère tamisée et intime. En ce lieu, pas de gros caissons de basse mais une guitare et des percussions que les deux musiciens de la chanteuse utiliseront avec brio. Elle commence son show avec J’accélère puis enchaîne avec un titre en hommage à Lhasa de Sela, Sur mon île. On découvre à travers ces deux chansons les qualités d’auteure de Raphaëlle Lannadère. Sa musique est sublimée par sa grâce naturelle. (L) vit ses compositions et nous emporte avec elle. A la fin de son concert, on entend, au loin, sur le parvis les acclamations du public. A-WA est sur scène.

Ce groupe composé de trois israéliennes, reprend les sonorités des chansons du folklore yéménite et les mélange avec des rythmes hip-hop et électro. On court pour ne pas manquer une miette du show. Arrivé sur l’esplanade, la foule est beaucoup plus nombreuse qu’il y a quarante minutes. Les spectateurs agitent les mains et dansent sur les paroles de Habib Galbi. Il faut dire que la pop sucrée qui résulte du mélange des influences de Tair, Liron et Tagel Haim est entrainante. Leur performance dure 45 minutes et on ne résiste pas à esquisser deux ou trois pas de danse (plus ou moins réussis). Une fois A-WA sorti de scène, on file une fois de plus vers la salle des fêtes de la Mairie de Paris pour retrouver Vincent Delerm.

Le décor a changé. Les congas, utilisées par les acolytes de Raphaëlle Lannadère, sont remplacées par deux pianos à queue. L’artiste originaire d’Evreux s’installe derrière son instrument. Il commence par s’adresser au public en racontant un épisode de sa jeunesse. Son humour froid mais maîtrisé fait rire l’auditoire. Accompagné d’un pianiste, il débute avec Jt’ai même pas dit. Les spectateurs sont attentifs aux textes de Vincent Delerm qui mélangent poésie et dérision. Il enchaîne avec Tout le monde s’en fout et Deauville sans Trintignant. L’auditoire finit par chanter ses chansons en cœur. Une réelle communion entre l’artiste et son public s’établit. A l’extérieur, des synthétiseurs stridents résonnent. On sait déjà qu’il s’agit d’Odezenne.

Le groupe originaire de Bordeaux ne ménage pas sa peine sur la place de l’Hôtel de Ville. Les trois jeunes hommes sont plein d’énergie et utilisent leur Moog à la perfection. Leur électro teintée de pop et de hip-hop est calibrée pour le Live. Le parvis, plein à craquer, se trémousse avec vigueur sur On né, on vit, on meurtVodka et Je veux te baiser. Le retour au calme se fera avec l’arrivée de Vianney. Le vainqueur d’une Victoire de la musique cette année monte sur scène. Il démarre avec son titre On est bien comme ça puis s’adresse au public. Il leur demande si les personnes présentes dans la fosse l’ont déjà vu en concert. La majorité des gens avouent que non. Il explique alors que contrairement à ses prédécesseurs, il fait son concert sans musicien. Simplement muni d’une guitare, il enregistre des boucles avec un séquenceur qu’il contrôle avec son pied. Ce choix technique du musicien paraît anecdotique mais il s’agit d’un véritable exploit quand on joue face à des milliers de personnes.

Visuel: © Instagram

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Antoine Roynier

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