La Voix est libre : aux Bouffes du Nord du 10 au 12 mai 2012
La voix est libre, le festival qui abrite chaque année la fusion entre la musique, la danse et le théatre, retourne aux Bouffes du Nord du 10 au 12 mai 2012. Trois soirées au nom de la liberté d’expression et laboratoire d’un langage inédit qui se plait à éliminer les frontières entre corporel, musical et verbal.
La volonté de donner la voix aux artistes « hors piste » et aux penseurs soucieux de porter un éclairage sur notre contemporain, a toujours été le but principal de ce festival. Cette année, comme d’habitude la programmation montre ce croisement de disciplines et d’horizons qui font de La Voix est libre une occasion de partage de révélations artistiques de la part d’un public très composite.
Les formes conventionnelles de concert, spectacle, performance sont remplacées par des canevas inédits où plusieurs codes interviennent afin de libérer l’expression artistique des bornes imposées par les normes de production.
Pour la soirée d’ouverture à la demande “Qu’est-ce que l’homme ?” du paléoanthropologue Pascal Picq répondent le saxophoniste Raphaël Quenehen, le poète-conteur-chanteur, artiste inclassable dirait-on, Bernard Combi. Mais aussi les expérimentations à l’air primitif de Fantazio accompagnées des percussions de Benjamin Colin qui semblent vouloir parler des origines de l’humanité. Aux improvisations sauvages de Joëlle Léandres suivra, pour terminer le mélange mystérieux du blues et du jazz de David Fenech, Ghedalia Tazartes et Jac Berrocal.
Le langage politique, souvent flou et inessentiel est l’inspirateur de la deuxième soirée : une représentation qui tient de la mise en scène théâtrale du combat présidentiel, mais dont les instruments de controverses consistent en chant, musique instrumentale et électronique. Des figures de l’improvisation comme Benat Achiari et Erwan Keravec prendront le relais et conduiront cette course atypique au pouvoir jusqu’au bout.
Le langage du corps semble interpréter la dernière soirée de La Voix est libre : une rencontre entre la musique et la danse qui vise, une fois de plus, à une expressivité non conventionnelle. Andrea Sitter, disciple de Pina Bausch et de Carolyn Carlson, s’entrelacent aux cordes délicates de la violoncelliste Audrey Chen. La poésie de l’infini d’Arthur Ribo ferme la dernière soirée sous les percussions de Benjamin Sanz.
La voix est libre est une possibilité pour les arts de parler une même langue, sans contrainte ni limite imposées : en particulier, cette édition 2012 mettra l’accent sur la parole en politique et sur son rapport avec le pouvoir. Une musique de fond qui nous pousse à aller au-delà des bruits souvent creux des campagnes électorales.
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2 thoughts on “La Voix est libre : aux Bouffes du Nord du 10 au 12 mai 2012”
Commentaire(s)
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Alexandre
Un très beau programme dans une chouette salle pour ce festival