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Festival DARC : Manou Gallo

Festival DARC : Manou Gallo

22 August 2022 | PAR Cloe Bouquet

L’ancienne contrebassiste du groupe Zap Mama, Manou Gallo, était le jeudi 11 août sur la scène du festival DARC à Châteauroux en première partie de Groundation, groupe de reggae.

 

L’artiste commence par un hommage à Ernesto Djédjé, chanteur, danseur, fabuliste, arrangeur et guitariste ivoirien, comme elle. Il avait notamment joué avec Manu Dibango, saxophoniste décédé il y a deux ans avec lequel Manou Gallo a donné de nombreux concerts. Sa virtuosité à la basse rappelle celle de Richard Bona. “Ce soir, vous allez entendre du jazz, du blues, du rock, parce que je suis une femme libre”, dit-elle. “Liberté pour nos mères, nos filles, nos soeurs”. “Liberté pour les peuples, nos soeurs, nos frères”, renchérit-elle au morceau suivant. Sa musique est heureusement plus forte et plus parlante que ces mantras qui deviennent des formules vides de sens à force d’être répétés par quantités d’artistes, dans les mêmes termes, en n’importe quel contexte.

Lors de ce concert, on a pu entendre du beatbox (spécialité de Zap Mama), apprécier un excellent trompettiste de Cuba (Ruben Hernandez), des solos impressionnants de la part de la bassiste-chanteuse, ainsi que de très belles couleurs harmoniques…

Manou Gallo était en outre accompagnée de Japhet Boristhene à la batterie, Yannick Werther à la guitare, Norman Peplow aux claviers et Gaspard Giersé au saxophone.

“On va faire une chanson qui s’appelle “zukutupec”. Maintenant, je vais vous chanter le titre de la chanson.” Et sa voix devient percussion, sous nos regards admiratifs. Puis Manou Gallo se met à mixer en direct en superposant plusieurs riffs vocaux, notamment en utilisant le hindewhu, un style de chant/sifflement que l’on retrouve dans la musique pygmée d’Afrique centrale.

Encore un dernier morceau très rythmé qui amène irrésistiblement le public de Châteauroux devant la scène pour danser, et les 45 minutes accordées aux premières parties du festival sont écoulées. Un programme beaucoup trop court pour une artiste aussi talentueuse, avec laquelle le temps, par sa densité même, semble filer à toute vitesse.

“Au son, David, qui doit être ivoirien – écoutez bien son nom -, Bakayoko !”, termine-t-elle après avoir présenté ses musiciens. 

 

Visuel : Manou Gallo © CB

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