Donamaria se dévoile encore plus dans “Anamnesya”, son nouvel EP

En novembre 2020, Donamaria présentait son tout premier projet intitulé Amnesya. Près de trois ans après, la chanteuse revient avec son second EP intitulé Anamnesya qui signifie “réminiscence” en grec. Un projet dans lequel elle aborde des sujets comme le lâcher prise, l’acceptation de soi, ou encore la réappropriation de son corps et de ses émotions. Elle en parle dans cette interview accordée à Toute la culture. 

Toute la culture : Votre nouvel EP Anamnesya succède à Amnesya sorti il y a un peu plus de deux ans. On a l’impression qu’il est plus pop que le précédent ? 

Donamaria : Oui parce que c’est un choix qu’on a fait. Dans ce deuxième EP, il y a quelque chose de plus affirmé. C’est plus affirmé au niveau de la parole et moins dissimulé derrière des métaphores. J’ai aussi fait quelque chose de plus assumé musicalement avec moins d’élément. 

Quels sont les sujets que vous vouliez mettre en avant dans cet EP ? 

“Anamnesya” est avant tout un mot grec qui signifie “réminiscence”. C’est pour moi la suite du projet qui était lié au premier EP. Dans Anamnesya, chaque chanson a son thème. J’ai voulu parler de réappropriation du corps, d’acceptation de soi, de la redécouverte de sa sexualité et de l’amour qu’on a pour soi-même et pour les autres. J’ai voulu aborder aussi la notion de pardon et de bienveillance envers soi-même et envers les autres. C’est la redécouverte de soi-même et de ses émotions. 

Comment ce second EP a-t-il été accueilli par le public ? 

J’ai plutôt été agréablement surprise. Mon titre Rouge Sang est très écouté sur Spotify, j’en suis très heureuse. J’ai de super bons retours. Je reçois aussi des messages assez touchants de gens qui s’identifient à travers mes chansons et ça fait extrêmement plaisir. 

Les titres Je Pars et Demain sont disponibles en clip. Avez-vous des anecdotes de tournage à raconter ? 

(Rires). Oui. Je me souviens que le clip de Demain a été hyper sportif ! C’était la première fois de ma vie que j’escaladais un toit. Il devait être 5 ou 6 heures du matin. On a monté un immeuble sur un toit. C’était à la fois hyper excitant et un peu effrayant aussi. Mais c’est absolument incroyable. On a vécu un lever de soleil sur les toits de Paris à côté du Panthéon. C’était incroyable ! J’en garde un souvenir magnifique. 

On remarque quand même que vos clips ont une allure très cinématographique… 

C’est vrai que je viens d’un univers cinématographique. J’ai toujours été passionnée par le cinéma et la vidéo. D’ailleurs, quand j’étais petite,  je voulais être chanteuse et actrice. J’ai pris des cours de théâtre, des cours de cinéma… Et c’est vrai que la musique et le cinéma ne sont jamais très éloignés. Je trouve ça intéressant d’amener dans un clip, des visuels qui peuvent raconter une histoire et transmettre des messages cachés dans mes clips. J’ai aussi été bercée par les courts-métrages que faisait Mylène Farmer pour ses clips. C’est peu ce que j’ai envie de faire. 

Vous aviez fait il y a quelque temps un duo avec la chanteuse Mimaa LP et avec qui vous aviez repris le titre La Bamba. On remarque en revanche l’absence de duo dans Anamnesya. Est-ce dû à une volonté de votre part ? 

En fait, avec mes deux EP, Amnesya et Anamnesya, j’ai voulu faire un album divisé en deux. J’ai voulu affirmer mon univers, du plus froid au plus chaud. Mon premier EP était une manière de me présenter au public en disant que je suis, voilà ce que j’ai à proposer, voilà mon univers et les différentes facettes que j’ai envie d’apporter. Le premier EP était froid comme la découverte d’un manoir avec notamment des sujets très profonds. C’est ce qui constitue pour moi la racine de tout. Le deuxième EP renvoie plus à la chaleur, la lumière qui rentre dans le manoir et le fait de se réapproprier les choses. Faire un duo n’était pas du tout sur la table pour moi parce que j’en suis encore au stade où je me présente au public et où je me construis artistiquement. Maintenant, je commence à travailler sur mon futur album et j’espère y faire un featuring ou plusieurs, on verra comment ça se met en place. 

Vous étiez en concert aux Trois Baudets le 27 avril dernier. Avant ça, vous aviez fait la première partie de Gatha le 2 mars. Avez-vous d’ores et déjà de nouvelles dates à annoncer ? 

Pas pour l’instant. Je pense que j’en aurai quelques-unes à la rentrée. Mais pour l’instant, rien n’est fixé. Je vais surtout profiter de l’été pour travailler sur mon album et avancer sur mes nouvelles compos. Je ferai aussi quelques tournages. 

Avez-vous un mot pour les personnes qui aiment votre musique et vous soutiennent dans votre carrière ? 

Je veux leur dire que, si les gens sont touchés par ce que je raconte dans mes chansons, eh bien ça me touche aussi. Je les remercie aussi pour leur soutien parce que Les Trois Baudets étaient complets et symboliquement, c’était fort. Je m’aperçois que j’ai un petit noyau qui commence à être bien solide. Ça me motive beaucoup pour la suite de ma carrière. De toute façon, je ne sais pas m’arrêter, je continue et je fais toujours en sorte de proposer des nouvelles choses. 

Photos : © Jason Sellito.