
Promis, avec son nouvel album, Bertrand Burgalat vous fera planer.
Le nouvel album de Bertrand Burgalat « Les choses qu’on ne peut dire à personne » présente 19 nouveaux titres où se mêlent bossa nova, disco, pop et électro… Un véritable opus décalé où l’artiste fait preuve de délicatesse et d’ingéniosité pour donner de la légèreté à ses titres… Un succès qui sort le 19 mai.
On met le CD dans le mange-disque puis on attend quelque secondes. « Attention au départ »… C’est parti pour 1 h 08 de voyage intemporel. Planant, voire kitsch. Mais les morceaux de Bertrand Burgalat, fondateur du label Tricatel, sont loin d’être à classer dans la catégorie has-been. Car en écoutant Les choses qu’on ne peut dire à personne dans sa profondeur, on se rend rapidement compte que les sons que proposent l’artiste ne sont pas des musiques d’ascenseur. Le tout est voulu, recherché, calculé et complètement décalé. La recette est réussie. Les paroles souvent murmurées de Burgalat rappellent le ton de Gainsbourg, sur des effets sonores électro habillement posés.
Un shoot de plaisir.
La découverte peut être surprenante. Des pianos, du synthé, de la basse, de la batterie. Un mélange qui vous fait décoller. Et lorsque Burgalat décide ne pas chanter et de laisser la magie des instruments opérer, là aussi c’est une shoot de plaisir. Dans « étranges nuages », les sons électro des premières secondes laissent la place à un riff de guitare rondement joué qui, petit à petit, prend toute la place. Et il vous emmène sacrément loin. Oui, on a franchement l’impression d’être dans les nuages. Étranges certes, mais tellement confortables.
Un trou spatio-temporel.
Quand il pose sa voix, Burgalat devient poète et enchaîne les rimes surréalistes. Plusieurs écoutes sont parfois nécessaires pour comprendre où l’artiste – et producteur – veut en venir. Mais sa prose enchante celui qui l’écoute.
Avec Les choses qu’on ne peut dire à personne, Bertrand Burgalat crée un trou spatio-temporel et nous propulse entre deux dimensions dans lesquelles on se perd avec plaisir. Il tente de ramener Bowie à la vie dans « Tombeau pour David Bowie », un instrumental sans fioriture qui fait son effet.
Le deuxième titre de l’album « E l’ora dell’azione », est un morceau entraînant qui repose sur des notes de synthé couplées à de la batterie. Lunaire. Presque six minutes de trans renversante.
Burgalat nous offre là 19 titres qui mettent la barre très haute, parlent du monde tel qu’il est, avec force et subtilité. Ce disque ne ressemble à aucun autre et prouve que Bertrand Burgala est, à 53 ans, au sommet de son art.
Bertrand Burgalat, Les choses qu’on ne peut dire à personne. Sortie le 19 mai 2017.
- Crescendo
- E l’ora dell’azione
- Le Zéphyr
- Diagonale du vide
- Sur les plages de la vie
- Les choses qu’on ne peut dire à personne
- Étranges nuages
- Tombeau pour David Bowie
- L’enfant sur la banquette arrière
- Tribunes en couchant
- 36 minutes
- Tour des Lilas
- Ultravotion
- Son et Lumière
- Musées et cimetières
- Hologramme
- cœur défense
- Un ami viendra ce soir
- Étude in black
Visuel : ©pochette de l’album.