
Manuel d’écologie urbaine: le guide de la “légitime résistance”
Alors que huit Français sur dix habitent en ville et que, à l’échelle du monde, la moitié des humains vit désormais dans des agglomérations, on observe ça et là un vent d’initiatives, privées et collectives qui démontrent la volonté actuelle de mieux appréhender notre urbanité. Mais comment faire et à qui s’adresser lorsque l’on souhaite sauter le pas et participer à la transition ? Les journalistes Guillaume Jan, Eudoxie Jantet et Céline Vautard ont eu la très bonne idée de regrouper tout ce qu’il faut savoir dans leur ouvrage Manuel d’écologie urbaine, qui vient de paraître chez François Bourin Editeur.
« Et si nos choix de vie refusaient calmement, tranquillement ce modèle de société rongé jusqu’à l’os par la consommation ? »
Bien plus qu’un abécédaire ou un listing d’écologie pour citadins, Manuel d’écologie urbaine est un véritable guide, fort utile et qui regroupe, par thème, les problématiques environnementales et humaines liées à la vie urbaine. En huit chapitres qui vont de « s’habiller » à « se nourrir » en passant par « habiter » ou encore « travailler », les auteurs abordent très précisément et avec pertinence chaque aspect de la vie quotidienne, avec l’ambition de nous aider à nous “réapproprier l’espace public que constitue la ville. »
Certes, nous savons tous ce qu’il en retourne : ce que nous mangeons détruit notre planète, nos habitations elles-mêmes, environnements polluants par excellence, nous tuent à leur tour, les banques financent les industries polluantes et notre voiture est un scandale. Planter du basilic sur une jardinière au printemps nous donne l’impression éphémère d’être plus responsables. Rassurez-vous. Ici, pas d’auto-flagellation mais plutôt une mine d’informations qui démontrent de façon concrète que changer nos comportements n’est pas si difficile que l’on aime à le croire et que la transition ne nous a pas attendus.
“En 2011, il aura fallu seulement 270 jours pour consommer les ressources annuelle de la Terre.”
Ce qui fait la richesse de ce guide, au-delà des statistiques et des résultats d’études, ce sont le détail des actions précises et les coordonnées de nombre d’associations et collectifs qui sont à l’origine de nouvelles alternatives. Oeuvrant pour un développement durable global, ces initiatives sont déjà en marche et reconnectent intelligemment l’écologie à la vie citoyenne. Car l’écologie n’est pas une somme d’actions isolées mais une véritable philosophie de vie, un acte solidaire porté par un ensemble. Cet ouvrage en est un bel exemple et permet à chacun, en diffusant l’information, de s’insérer dans des réseaux déjà existants.
Au fil des pages, vous découvrirez une multitude de projets auxquels il est aisé de participer, à tous les niveaux, pour faire baisser votre empreinte écologique, celle-ci étant inextricablement liée à votre empreinte esclavagiste…Car oui, vous en avez une. Pour la calculer, ouvrez votre manuel…
Après lecture, vous saurez tout de la « piétonique », de l’ozonation, des Q-rad ou encore de la finance solidaire et vous aurez un bon carnet d’adresses pour vous aider à l’action. Notons que la riche bibliographie en fin d’ouvrage est très utile si vous souhaitez en savoir plus. Et bien évidemment, une fois que vous l’aurez lu, faites le passer !
Manuel d’écologie urbaine de Guillaume Jan, Eudoxie Jantet et Céline Vautard
François Bourin Editeur. Parution: juin 2013
282p. – Prix: 19€
ISBN: 978-2-84941-385-2
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One thought on “Manuel d’écologie urbaine: le guide de la “légitime résistance””
Commentaire(s)
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Pierre
Je finis ce livre à l’instant. Principal enseignement tiré de sa lecture : le premier geste utile est de ne PAS acheter cet ouvrage afin d’économiser du papier et de l’encre, ainsi que 19 euros. Nombreuses approximations, informations datées, manque de maîtrise des données scientifiques et techniques, choix délibéré (mais pas assumé) de la légèreté plutôt que du fond, 10 fois plus de place consacrée au choix du bon cosmétique qu’à la question de l’efficacité énergétique des logements (isolation, chauffage…). Et au final une proposition, non pas de ce que pourrait être l’écologie urbaine, mais d’adresses de boutiques pour les bobos parisiens.