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“Tokyo Ghoul” Tome 3 : être humain ?

“Tokyo Ghoul” Tome 3 : être humain ?

17 September 2014 | PAR Sandra Bernard

Les Ghouls de Tokyo nous reviennent ce mois-ci avec la suite des péripéties de Ken, coincé entre le monde des Ghouls et celui des humains. L’auteur continue, avec ce tome sur sa lancée autour de ces deux mondes qui ne se comprennent pas, tout en précisant le rôle de Ken et l’évolution de sa mentalité vis-à-vis de sa place d’hybride. Il sera également l’occasion de découvrir davantage les personnages de Hinami et d’Amon qui commencent à prendre de l’importance dans la trame principale.

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Dans ce tome, les « colombes » sont plus que jamais à la recherche de la jeune Hinami qui a eu le malheur de révéler son visage, lorsque Kuero Mado a ôté la vie de sa mère à la fin du tome 2. Afin d’aider leur amie, Ken et Toka prennent des risques inconscients, en se rendant directement à l’antenne des colombes du 20ème pour y répandre de fausse rumeur concernant la concernant. Mais cela attise davantage la méfiance de Mado et l’aide à retrouver la trace de l’orpheline alors en fugue. Celui-ci veut en profiter pour agrandir sa collection de Quinque (Kagune recyclé en arme, utilisée par les colombes pour combattre les Ghouls) en essayant de récupérer le Kagune d’Hinami. Mais Toka arrive à tant pour l’en empêcher. Parti lui aussi à la recherche d’Hinami, Ken tombe nez à nez avec Amon provoquant un combat des plus révélateurs.

Dans ce tome Ken commence à comprendre, lors de son combat contre Amon, que son rôle d’hybride est finalement de faire en sorte que les deux camps puissent se comprendre un jour et arrêter de se battre. Cela n’est pas banal dans le sens ou Ken et Amon joueront peut-être un rôle primordial, dans ce dialogue entre les races qui débute dans ce tome.

Pour introduire lentement cette idée de dialogue entre les Ghouls et les humains, Sui Ishida nous dessine ici, un tableau humaniste des Ghouls, qui font preuve d’entraide et de compassion. Alors que l’espèce humaine n’est plus représentée que sous les traits de chasseurs symbolisés par les colombes. Cependant pour rejoindre cette idée d’une éventuelle ouverture d’esprit des humains, l’auteur nous montre dans ce tome le personnage d’Amon enclin à s’interroger d’avantage sur le sens de sa vie.

De plus avec la mise en lumière du passé de cet inspecteur, l’auteur indique que chacun à une histoire qui le relie à un être cher. Que ces différents meurtres qui s’accumulent autour d’Amon, ne sont dans le fond pas si différent des malheurs qui frappent Hinami.

Avec cette comparaison, Sui Ishida pointe l’absurdité de cette situation, que seuls Ken et Amon pourront probablement résoudre. L’auteur pose ici les bases d’un conflit qui ne pourra se résoudre que dans le dialogue. Ken apparaît comme l’émissaire de cette résolution pacifique, que le patron de « l’antique » semble appeler de ses vœux.

Dans l’ensemble, beaucoup de questions se posent toujours. Le rythme très lent imposé par l’auteur pour la mise en place de l’intrigue commence à se faire sentir. Malgré les qualités et les révélations de ce tome 3, il est très loin des bombes qu’ont pu être les tomes 1 et 2 qui auguraient d’une histoire explosive. Espérons que le tome 4 rattrape ce passage à vide qui arrive bien tôt dans la série.

Informations pratiques :

Sui Ishida, Tokyo Ghoul – Tome 3, Glénat manga, Collection Shônen, Format : 130 mm x 180 mm, 192 pages, Nombre de tomes associés : 14 – série terminée au Japon, Paru en janvier 2014, Prix: 6.90 €

Visuel : couverture de l’ouvrage

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Sandra Bernard
A étudié à l'Université Paris Ouest Nanterre la Défense l'Histoire et l'Histoire de l'Art. Après deux licences dans ces deux disciplines et un master recherche d'histoire médiévale spécialité histoire de l'Art dont le sujet s'intitulait "La représentation du costume dans la peinture française ayant pour sujet le haut Moyen Âge" Sandra a intégré un master professionnel d'histoire de l'Art : Médiation culturelle, Patrimoine et Numérique et terminé un mémoire sur "Les politiques culturelles communales actuelles en Île-de-France pour la mise en valeur du patrimoine bâti historique : le cas des communes de Sucy-en-Brie et de Saint-Denis". Ses centres d'intérêts sont multiples : culture asiatique (sous presque toutes ses formes), Histoire, Histoire de l'Art, l'art en général, les nouveaux médias, l'art des jardins et aussi la mode et la beauté. Contact : sandra[at]toutelaculture.com

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