No longer Heroine T1
No Longer heroine, à l’image de plusieurs shôjo (manga destiné plus particulièrement aux jeunes filles et aux jeunes femmes) tels Princess Jellyfish ou Swich Girl apporte un vent frais à ce genre trop longtemps jugé cucul avec ses héroïnes trop lisses et passives. Dans No longer heroine, Hatori sait ce qu’elle veut et va tout faire pour parvenir à ses fins.
Hatori est une jeune lycéenne qui prend la vie du bon côté. Elle est amoureuse du beau Rita, son ami d’enfance, mais celui-ci, trop volage, ne s’est pas encore rendu compte que c’est ELLE la femme de sa vie !!! comme dans tout shôjo qui se respecte. Enfin ça, c’est ce qu’elle pense et à force de tarder à déclarer sa flamme, ce qui devait arriver arriva, et c’est Adachi, la petite intello discrète et binoclarde de la classe qui le lui souffle sous le nez ! Passé la phase de déni, Hatori décide de reprendre les choses en main mais, malgré son côté roublard et ses pleurnicheries, elle est loin d’être au bout de ses peines et ce, pour notre plus grand plaisir.
Vous l’aurez compris, il ne se passe rien d’extraordinaire dans ce premier tome de no longer heroine, pas de combats, ni de pouvoirs magiques, mais bien une histoire de coeur et une première claque sentimentale comme toutes les filles en ont connu. Pourtant, loin d’être larmoyant, l’auteure Momoko Kôda, nous propose un titre bourré d’humour avec une héroïne moderne, tour à tour roublarde, manipulatrice, pestouille et pourtant attachante tant on la comprend, cette petite Hatori. La vraie force de ce nouveau titre du catalogue de Delcourt est bien sa justesse sur les sentiments féminins.
Les graphismes classiques pour ce genre de titres se rapprochent de ceux de Sawako, mais la ressemblance s’arrête là. Si les personnages secondaires sont assez peu expressifs, l’héroïne en revanche montre toute une série d’émotions allant de la charmante jeune fille à la démone, en passant par des phases totalement négligées…
Outre le comique de situation très présent, ce titre très second degré, qui se joue des codes du shôjo classique, peut sans problèmes se glisser entre toutes les mains, même les plus réticentes au rose bonbon…
