
« Le Baiser du renard », un shôjo trop classique
La nouvelle série de Saki Aikawa publiée en France, romance sur fond de surnaturel, peine à nous séduire.
Koharu a tout d’une jeune lycéenne ordinaire, jusqu’à ce qu’elle reçoive de sa grand-mère récemment disparue son habilité à voir et soigner les esprits. Elle rencontre alors Iori, un esprit renard qui décide de se lier à elle par un baiser de fiançailles. Commence alors une cohabitation mouvementée à cheval entre le monde des humains et celui des esprits.
Le baiser du renard est une série shôjo en trois tomes somme toute très classique. Entre le thème, une histoire d’amour entre un renard et une humaine, la dynamique entre les différents personnages et les personnages eux-mêmes, une impression de déjà-vu nous suit pendant toute la lecture. Ici, l’histoire ne prend pas le temps de se développer et de s’étoffer. Les situations s’enchainent rapidement sans plus d’explications, et on reste un peu sur sa faim.
On aurait aimé une approche plus originale du sujet ainsi qu’une intrigue moins ténue, mais surtout que l’auteur gère le passage d’un épisode à l’autre de façon moins brusque. Que les héros s’entichent l’un de l’autre sans plus d’explication est normal pour un shôjo, mais une progression dans les sentiments aurait été la bienvenue.
Servi par un dessin soigné et typiquement dans le style shôjo, donc lui aussi convenu, le Baiser du renard rempli bien sa fonction de manga shôjo et offre une lecture divertissante, sans pour autant sortir du lot.
Le baiser du renard, T1, Saki Aikawa
Soleil manga
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