
La tour fantôme tome 1: crimes en série et mystères autour d’une étrange bâtisse
Adapté d’un roman de Ranpo Edogawa (1937) lui même inspiré de A Woman in Grey, roman écrit en 1898 par Alice Muriel Williamson, la Tour fantôme de Taro Nogizaka vient enrichir le catalogue Glénat d’un seinen manga mêlant enquête et horreur dans un Japon de l’après guerre en pleine mutation. Style particulièrement apprécié du public japonais.
[rating=4]
En 1952, une vieille femme fut retrouvée morte, les os brisés, attachée aux aiguilles du cadran d’une horloge, au sommet d’une tour. L’affaire défraie la chronique, et le mystère sur son assassinat reste entier. Deux ans plus tard, Amano Taïchi, un jeune homme désœuvré, sans amis, sans famille et sans travail rencontre … la fille de ses rêves. Seulement, celle-ci est fiancée à un de ses anciens camarades qui le brimait. Taïchi annonce alors à ses camarades incrédules qu’il a reçu un gros héritage. Apparait alors Testuo, un beau jeune homme qui se présente comme son majordome. En acceptant son aide, Taïchi met le pied dans un sombre engrenage, dans une enquête pleine de mystères et de morts autour de la tour de l’horloge maudite recelant bien des secrets dont Taïchi ne tarde pas à faire les frais.
Servi par un graphisme lisse et agréable ponctué de scènes macabres mais peu sanguinolentes, le récit s’avère prenant dès les premières pages tant l’auteur sait distiller la tension. Comme dans Le coffre aux esprits, le lecteur est ainsi rapidement happé par ce sombre mystère porté par une galerie de personnages énigmatiques, troubles et relativement complexes, à commencer par Tetsuo, si parfait et impénétrable. Pour sa part, Taïchi semble dans un premier temps le simple faire valoir inconsistant de Tetsuo, mais ce n’est que dans un premier temps…
Informations pratiques :
Taro Nogizaka, La tour fantôme – Tome 1, éditions Glénat, Collection Seinen, Format : 130 mm x 180 mm, 224 pages, Nombre de tomes associés : 8 – série en cours au Japon, Paru en mars 2014, Prix: 7.60 €
Visuel : © 2011 Taro Nogizaka / SHOGAKUKAN