Fictions
“L’automne est la dernière saison” de Nasim Marashi : ôde pour une jeunesse libre

“L’automne est la dernière saison” de Nasim Marashi : ôde pour une jeunesse libre

03 March 2023 | PAR Marine Stisi

Alors que depuis le mois de septembre dernier, le peuple iranien se soulève pour protester contre la mort de Mahsa Amini, jeune femme de 22 ans arrêtée par la police des moeurs, les Editions Zulma publient un récit de cette jeunesse iranienne, avide de liberté. Dans L’automne est la dernière saison, l’autrice Nasim Marashi pose des mots sur les perspectives étouffées, sans jamais renoncer à l’amour.

Elles s’appellent Leyla, Shabaneh et Rodja. La vie, pour elles, n’est pas toujours très simple. Chacune avec ses propre doutes et regrets, elles tentent de garder la tête haute et de dépasser leurs craintes. Fuir, rester, capituler, abandonner. Mais retrouver le sourire. De quoi demain sera-t-il fait ? Comment reconnaître la route qui mènera au bonheur ? En Iran, ce premier roman publié en 2015 par l’écrivaine Nasim Marashi fut un réel succès. C’est qu’il raconte les troubles d’une jeunesse en proie aux questionnements incessants sur un avenir toujours plus imprécis, une jeunesse qui a grandi en connaissance de guerres et de conflits. Mais il raconte aussi la force de l’amour, la puissance des liens du sang et l’incroyable puissance de l’amitié. Il raconte le bonheur dans les moments partagés. 

L’automne est la dernière saison est un roman indéniablement contemporain, reflet d’une société en plein bouleversement pour les femmes de notre temps : “On n’est plus du même monde que nos mères mais on n’est pas encore de celui de nos filles. Notre coeur penche vers le passé et notre esprit vers le futur”, dit Rodja à Sabaneh. La route est longue, mais le chemin est ouvert. 

L’automne est la dernière saison, Nasim Marashi, Editions Zulma, 22€, 272 pages.
Visuel : ©DR
Date de publication : 12/01/2023

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Marine Stisi
30% théâtre, 30% bouquins, 30% girl power et 10% petits chatons mignons qui tombent d'une table sans jamais se faire mal. Je n'aime pas faire la cuisine, mais j'aime bien manger.

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