
« Une dernière danse » : plongée dans un passé de danseuse andalouse par Victoria Hislop
Après le tabac de L’Ile des oubliés, vendu à plus de 2 millions de copies dans le monde l’auteure britannique Victoria Hislop déploie sa formule magique qui mêle page d’histoire et secrets familiaux du côté de l’Andalousie. Un roman dans lequel on tombe pour ne pas en sortir avant la fin. En librairies depuis le 7 mai.
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Mariée au parfait trader anglais, Sonia s’ennuie un peu et se met à la danse. Pour les 35 ans de sa meilleure amie, elle se laisse entraîner à Grenade pour quelques jours de cours de danse (et de liberté !) intensifs ; Au retour, son mari lui fait la soupe à la grimace et son père lui en dit plus sur sa mère… danseuse d’origine espagnole. Doublement aiguillonnée, elle laisse son compagnon ronchon quelques jours de plus afin de rejoindre son amie qui est tombée amoureuse et a déménagé. C’est le patron du bar local qui lui racontera la plus belle histoire d’amour et de malheurs pendant la guerre civile, histoire à la fois très lointaine et très proche de la jeune anglaise.
Généreuse en détails, ménageant à la fois plausibilité narrative et exotisme lettré, Victoria Hislop cisèle un best-seller avec le matériau toujours tendre et émouvant de l’Histoire du 20ème siècle et les armes redoutables de l’identification. Redoutablement efficace pour qui a le courage de se lancer dans la double intrigue comme dans un tunnel de mots.
Victoria Hislop, Une dernière danse, trad. Séverine Quélet, Les escales, 432 p., 21.90 euros. Parution le 7 mai 2014.
Visuel : couverture du livre