
« Un jeune homme superflu » : Romain Monnery toujours aussi léger
Après le succès du Saut du requin et l’adaptation de Libre et Assoupi, Romain Monnery poursuit dans la verve post-pubère avec pour héros un stagiaire trentenaire qui vit en collocation. Agréable, mais on attend que l’auteur se renouvelle.
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Le héros de ce nouveau roman de Romain Monnery enchaîne les stages la trentaine passée et emménage dans un appartement de colocataires où le geek frustré et pas tout à fait propre est son meilleur allié. Au point de doute où il en est sur l’horizon de l’âge adulte enfin atteint, les belles femmes lui font un peu peur, même quand il leur plait. Et il n’ose plus prendre les coups de fils de sa mère. Heureusement, une place s’ouvre dans une rédaction. Un CDI serait-il à la clé de ce nouvel horizon?
Toujours aussi pétillant et sympathique dans sa manière de faire le portrait des affres de la génération Y, Romain Monnery décrit à la perfection un sympathique (et pas flemmard!) héros attardé. Sauf qu(à force c’est toujours un peu le même et que les personnages secondaires font un peu figure de décor. Du coup, la lecture traîne un peu, même si on passe un moment aussi agréable qu’un après-midi de jeu vidéo avec le colloc’ dudit héros. On attend un peu de narration fraîche pour le prochain opus du talentueux auteur.
Romain Monnery, Un jeune homme superflu, Au Diable Vauvert, 384 p., 17 euros. Sortie le 11 février 2016.
Visuel : couverture du livre