
La Transcendante, Patricia Reznikov nous offre un petit bout d’Amérique
Duo de choc à travers l’Europe, “La nuit n’éclaire pas tout“, prix Cazes de la Brasserie Lipp, nous avait séduits en 2011. En 2013, Patricia Reznikov nous envoie vers la nouvelle Angleterre pour un road-trip existentiel et romantique entre Boston et Salem. Avec une plume toujours trempée à l’encre de la vie. Sortie le 22 juin chez Albin Michel.
Pour tenter de surmonter un passé très douloureux à Paris, Pauline part vers Boston avec le seul objet rescapé du désastre : la Lettre écarlate de Nathaniel Hawthorne. Dans le nouveau monde, elle rencontre une vieille dame fantasque au patronyme russe qui lui parle de Montparnasse, Georgia. Or il se trouve que Georgia a enseigné les transcendantalistes au lycée. Habillée de manière diverse et étrange, elle entraîne Pauline dans une quête vivifiante sur les pas de Hawthorne, Thoreau et Melville.
Ode au nouveau continent et, comme toujours chez Reznikov, à la littérature, “La Transcendante” n’hésite pas à citer et à traduire la saveur de Hawthorne, avec une gourmandise et un goût de la vie communicatifs. Un joli road-trip, entre existentialisme et histoire littéraire.
Patricia Reznikov, “La Transcendante”, Albin Michel , 282 p., 19 euros. Sortie le 22 août 2013.
“Si un jour je reviens à Paris, pensai-je, si mon hôtel ne prend pas feu, si mon avion ne tombe pas dans l’Atlantique, si le ridicule ne me tue pas, je repenserai à cette journée comme à un mauvais rêve.” p. 49.
Toutes nos critiques de la Rentrée littéraire 2013.