
“Jim” : Les dernières paroles de Morrisson, par Harold Cobert
L’auteur de Une vie avec Baudelaire (Eho, 2008) et Au nom du père du fils et du rock’n roll (Eho, 2013) plonge dans la collection “Miroir” des éditions Plon pour entrer dans la tête de l’idole : Jim Morisson. Plongée en apnée réussie dans un royaume souvent plus poétique que réellement rock.
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On/ Off. Dans l’antre parisienne où on l’a retrouvé mort dans sa baignoire à 27 ans, Jim Morrisson enregistre ses poèmes sur cassette. Après l’ultime débordement du concert de Miami du premier pars 1969 qui lui a valu condamnation par la justice américaine pour exhibitionnisme, le “Roi Lézard” a emmené la femme (et junkie) de sa vie, Pam, sur les pas de Hemingway dans un Paris où il espérait pouvoir redevenir lui-même : un homme de mots.
Harold Cobert retrace ceux qui auraient pu être les siens dans ces jours sombres où l’alcool l’a déjà beaucoup diminué. Il le cite littéralement et invente des raccords ainsi qu’un regard rétrospectif et assez circulaire sur une vie courte et intense. Dans le style oral des cassettes les plus vraisemblables, le Jim de Cobert raconte la musique, la rébellion, l’argent qui pourrit tout, même le rock et la cohésion des Doors, et bien sûr les femmes que le sex symbol a aimé et avec qui il a joui. Un portrait lucide et néanmoins admiratif d’un authentique rebelle.
Harold Cobert, Jim, Plon, 217 p.
visuel (c) plon