
Under The Sea en Imax à la Géode : immersion fatale au coeur des océans
Ayant fêté son quart de siècle en 2010, autant dire que la Géode a vu défiler des films en Imax sur son grand écran, et accueilli toutes sortes de créatures plus bruyantes les unes que les autres. Nous sommes allés découvrir le dernier-né, qui sortira au printemps : Under The Sea.
Le précédent opus sous les mers avait pour titre Dauphins et baleines. À l’époque, nous étions ressortis quelque peu désemparés devant le ton alarmiste de l’équipe du fils de Cousteau, et le commentaire pontifiant du documentaire. Cette fois-ci, le film produit par la Warner Bros a été confié à un spécialiste de la réalisation sous-marine, Howard Hall. La voix off était contée par Jim Carrey aux États-Unis, la balance penche donc plus du côté de l’infotainment, voire de l’edutainement.
Escortés de nos fidèles jeunes cobayes, nous avons donc plongé la tête la première dans les eaux du globe, pour une immersion en apnée de 40 minutes. Pour tous les claustrophobes qui ne peuvent pratiquer la plongée qu’en rêve, ce film est pour vous : mieux que la 3D, les 1000 mètres carrés de l’écran de la Géode vous absorbent totalement, et l’effet Grand Bleu est immédiat. Vous lâchez la corde, émerveillés comme toujours par la beauté et le mystère des fonds marins et des créatures qui les peuplent.
Nulle douceur pourtant, en eau profonde. La Loi de la nature sévit comme sur la terre ferme, et peut-être encore plus impitoyablement. Le chat et la souris sont dignement remplacés par la seiche géante et le crabe, et le serpent de mer se révèle plus puissant que le cobra royal. Ma jeune voisine en avait des frissons dans le dos à chaque capture. Toutefois, les exemples d’appariement symbiotique sont aussi édifiants. Nombreuses sont les espèces qui ont su tirer parti de leurs spécificités pour s’entraider et ainsi survivre.
Quelques superbes images restent finalement en tête, comme ces anguilles fichées dans le sable, qui ondulent verticalement au gré des courants, ou encore la mangrove, magnifiquement filmée de l’intérieur au ras de l’eau, puis entre ses profondes racines sous le niveau de la mer. Si la poésie est traquée jusque dans les métamorphoses feuillues du dragon des mers, quelques sérieuses informations sont néanmoins distillées sur la formation et la perpétuation de la barrière de corail, avec un équilibre qui semble adapté aux petits comme aux grands.
À découvrir en famille…
“Notre objectif était de filmer des créatures marines peu connues comme la baleine de minke, le nautilus pompilius ou le calmar récifal à grandes nageoires afin de révéler toute leur beauté et leurs personnalités.Et cela m’a donné une excuse pour retourner filmer dans l’océan, une passion que je partage depuis plus de 30 ans !” Howard Hall