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Le Best Of Series 2022

Le Best Of Series 2022

20 December 2022 | PAR La Rédaction

Plutôt grande saga historique ou grande épopée futuriste ? Quelles sont les séries préférées de la rédaction en 2022 ?

Elise Vincent

Une belle surprise cette année avec Derry Girls de Lisa McGee, dont la dernière saison était diffusée en mai sur Netflix, avec au casting notamment, Ian McElhinney (le Barristan Selmy de Game of Thrones) et Nicola Coughlan (connue aussi pour Bridgerton). Une série pleine de peps et d’humour sur fond de guerre civile dans laquelle on suit l’évolution d’un groupe d’adolescents en plein cœur du conflit nord-irlandais dans les années 1990. Et 34 ans après la sortie du film de Ron Howard, j’ai replongé avec joie dans l’univers de Willow sur Disney +. Le sorcier nelwyn, qui avait défié Bavmorda et sauvé la petite Élora Danan, reprend du service lorsque le fils de Sorsha est kidnappé par les Gales et que la véritable identité d’Élora est découverte. Raziel n’est plus, mais Madmartigan apparaît en filigrane, et c’est déjà ça (on regrette l’absence de Val Kilmer dans cette première saison). Plusieurs des acteurs du film reprennent leur rôle et on retrouve des lieux emblématiques comme le château de Nockmaar. Une série pour les nostalgiques, pour les amateurs de fantastique et de rétro, en somme. Et en matière de séries fantastiques, l’année a été épique puisque j’ai dévoré également Les Anneaux de pouvoir (Prime Vidéo) dans l’univers de Tolkien ainsi que House of the Dragons (OCS), le préquel de Game of Thrones qui nous en a mis plein la vue. J’ai encore des étoiles plein les yeux. On peut rester dubitatif par rapport à la thématique de l’inceste chère aux Targaryen et au travail de broderie effectué avec l’œuvre de Tolkien ; mais j’ai adoré les décors, les costumes et les effets visuels, les choix de castings, la force de divertissement de ces deux séries portées par des protagonistes féminines, Galadriel (Morfydd Clark) et Rhaenyra Targaryen (Milly Alcock/Emma d’Arcy), dont on suit le cheminement.

Laetitia Larralde

Si cette année l’offre en série semble s’être un peu réduite, j’ai néanmoins réussi à trouver mon bonheur avec Pachinko de Soo Hugh, adaptée du roman de Min Jin Lee. On suit le destin d’une famille coréenne sur plusieurs générations entre la Corée et le Japon, du début à la fin du XXème siècle. Les décors et les costumes sont très travaillés, et on se laisse emporter par ce drama sur fond historique. J’ai adoré la mini-série Oni thunder god qui mélange stop motion et 3D pour un conte japonais sur la tolérance, l’écologie et la quête de soi, le tout dans des décors à couper le souffle. Autre série en costumes, The gilded age, que j’ai d’abord commencé avec retenue, a emporté ma complète adhésion. La construction de New York à la fin du XIXème siècle et les bouleversements sociétaux que cet âge d’or entraîne, opposant vieilles familles et nouveaux riches, est prenante. Par Julian Fellowes, créateur de Downton Abbey.

Dans les séries récentes, j’ai hâte de me plonger dans Wednesday de Tim Burton qui se concentre sur Mercredi Addams et sa scolarité dans une école pour personnes à capacités hors normes, dans Tulsa King, la série qui marque les débuts à la télévision de Sylvester Stallone dans le rôle d’un mafieux de banlieue, et dans la nouvelle saison de 3615 Monique, une pépite sur l’invention du minitel rose par trois étudiants. Et je n’aurais manqué pour rien au monde la saison 5 de The Crown, qui se concentre sur Lady Di et le Prince Charles, retraçant une histoire qui résonne encore fortement aujourd’hui dans la famille royale britannique.

Geoffrey Nabavian

C’est l’histoire d’un grand consommateur de films en tous genres ayant hélas peu le temps pour les séries, qui s’est dit : “Tiens si je me faisais un cycle autour de ce dans quoi tournent les Avengers maintenant qu’ils ne sont plus qu’à moitié Avengers ?” Suivant la piste de Sebastian Stan, alias le Soldat de l’hiver, il est tombé sur Pam & Tommy. Une bonne découverte au final. Ce portrait des Etats-Unis du milieu des années 90 avec ses stars destroy en perte de vitesse a une qualité précieuse : le souffle. Ainsi que des acteurs excellents, au premier rang desquels Lily James, incroyable en Pamela Anderson, et ledit Sebastian Stan, brillant dans le rôle du détestable Tommy Lee.

Maï-Linh Tang-Stievenard

Pas forcément amatrice des grosses séries avec des épisodes à rallonge, j’ai trouvé mon bonheur cette année avec une mini-série qui est passé de MyTF1 Replay à Netflix. Impossible pour moi de passer à côté de la mini-série historique franco-belge Les Combattantes, que j’ai binge-watché. La féministe que je suis a adoré le coup de projecteur sur le combat des femmes durant la Première Guerre Mondiale. Le casting reprend en grande partie celui du Bazar de La Charité avec Audrey Fleurot, Julie de Bona et Camille Lou. On y suit le destin de quatre femmes à Saint-Paulin, village vosgien en ligne de mire des Allemands. Un véritable coup de cœur ! Quel bonheur de mettre en lumière la contribution des femmes à l’effort de guerre malgré des figures masculines entravantes ! Conductrices de convois, infirmières de fortune dans les églises servant d’hôpitaux militaires, femmes d’affaires relançant l’économie, les héroïnes et leurs intrigues respectives sont très bien développées, ce qui fait qu’aucune ne prend le dessus sur l’autre. Leur destin et leurs drames personnels se croisent. On partage leurs larmes, leurs espoirs déçus ou récompensés dans un climat d’horreur et une reconstitution historique très bien rendus par les réalisatrices Camille Treiner et Cécile Lorne.

Gautier Higelin

N’étant pas un grand aficionados du format série, j’ai toutefois trouvé chaussure à mon pied avec la production Arte Le monde de Demain de Katell Quillévéré et Hélier Cisterne. L’histoire de NTM avant qu’ils n’existent. Celle de Didier et Bruno, deux jeunes qui vivent leur adolescence en Seine-Saint-Denis dans les années 1980. Des identités qui se construisent sur les mouvements qui proviennent des Etats-Unis, culture hip-hop, breakdance, graff, et même deejaying avec Daniel Bigeault alias Dee Nasty. L’esthétisme, la symbolique et la musique des 80’s sont savamment représentés. À travers les scènes de danse, de rap et de vie de jeune galérien, l’artistique vient se confronter au politique dans le cadre du quotidien. Les deux jeunes acteurs, Anthony Bajon et Melvin Boomer, nous tiennent en haleine durant les 6 épisodes. Un grain de caméra et une selecta musicale ultra léchée qui donnent l’image d’une jeunesse bouillonnante prête à tout pour accomplir ses rêves. 

 

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La Rédaction

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