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Le Best Of expositions 2022

Le Best Of expositions 2022

20 December 2022 | PAR La Rédaction

D’un bout à l’autre de la France et même de l’Europe, les rédacteurs et rédactrices de Toute La Culture ont sillonné les grands musées. Quelles sont leurs révélations ?

Amélie Blaustein Niddam

Je vais commencer à vous parler de mes coups de cœurs expos en vous parlant d’une exposition qui se tient en ce moment au Centre Pompidou. Une petite expo, dans la Galerie 1 qui vous fait l’effet d’un gros choc. La peinture aux allures naïves d’Alice Neel est un portrait acide des États-Unis entre les années 1930 et les années 1970. Le sida, le racisme, l’antisémitisme, la pauvreté sont peints sans effets d’atténuation. Ses œuvres sont également une grande déclaration d’amour à l’amitié, aux femmes et au communisme. Mes deux autres coup de cœur me ramènent à l’été. Jai été très émue par les photographies de Babette Mangolte aux avant-gardes de la danse contemporaine aux Rencontres de la photographie d’Arles.  La très riche exposition Capter le mouvement à l’Eglise Saint-Anne m’a plongée avec jalousie dans la post-modern dance américaine des années 1970. À la Collection Lambert à Avignon, j’ai adoré les néons graphiques et enveloppant de Dan Flavin qui ont sculpté l’espace. En mode chauvine, je garde de la Biennale de Venise, le très cinématographique pavillon français de Zineb Sedira.

Elise Vincent

J’ai adoré l’exposition Fragile à Cité des sciences et de l’industrie, qui met la muséographie à hauteur d’enfants. Il s’agit d’un parcours scénarisé : on suit l’aventure de cinq amis, Windy le ballon, Iggy l’œuf, Folia la feuille de papier, Glitch le savon, Plote la pelote de laine et Roky le caillou, à travers le Petit Monde. À l’aide de différents dispositifs interactifs, on appréhende la notion de fragilité et on finit par aider à réparer le pauvre Roky qui s’est cassé en cours de route. Une scénographie agréable et colorée et des personnages mignons dans cette expérience ludique pour les tout-petits (2 à 6 ans). Et en plus, dans le coin lecture de l’exposition, les enfants peuvent découvrir l’album tactile accessible en tissu conçu par les éditions Les Doigts qui rêvent. J’ai beaucoup aimé également Un bestiaire japonais à la Maison de la culture du Japon qui aborde l’évolution de la relation entre les hommes et les animaux dans la culture japonaise à travers une riche série d’estampes et d’objets ; et l’exposition acidulée comme un bonbon de Philippe Katerine, Mignonisme, au Bon Marché, présentant différentes œuvres de l’artiste – photos, modelages, vitrines, dessins – créées pendant le confinement. À cela j’ajoute aussi la découverte d’un nouveau décor aux studios Warner Bros près de Londres : l’emblématique serre de botanique du professeur Chourave à Poudlard accessible depuis juillet. La visite est interactive, on peut sortir soi-même les mandragores de terre. Un pur bonheur de fan !

Laetitia Larralde

L’année a été extrêmement riche en expositions, avec beaucoup de thématiques autour de la nature. Si j’ai adoré la délicatesse des herbiers de Marinette Cueco au musée de l’Hospice Saint-Roch à Issoudun et la variété des propositions des artistes réunis pour Devenir un autre animal au Domaine de Chamarande, ma préférée sur le thème a été Végétal, aux Beaux-Arts de Paris. Proposée par la maison Chaumet, l’exposition a été un émerveillement de chaque instant, tant sur les nombreux bijoux que sur les pièces scientifiques. La preuve est faite, s’il en était besoin, que la nature est une des premières sources d’inspiration pour les créateurs.
J’ai également beaucoup aimé Monnaies et merveilles à la Monnaie de Paris pour sa scénographie travaillée, son approche horizontale des différentes cultures et la variété des pièces présentées. La découverte du Palais idéal du facteur Cheval à Hauterives à l’occasion de la carte blanche à Jean Michel Othoniel, après plusieurs années d’attente à entendre parler du monument, m’a permis d’enfin appréhender (avec un grand enthousiasme) la réalité de cette légende. Au 104, je me suis beaucoup amusée dans la Foire foraine d’art contemporain et sa façon très décomplexée de jouer avec l’art contemporain.
Enfin, comment ne pas citer Les enfants de l’ère Meiji à la Maison de la Culture du Japon et ses estampes populaires rares et la splendide exposition Kimono au musée du quai Branly? Si ma passion pour le Japon biaise un peu mon jugement, un public moins enthousiaste ne peu qu’être emporté par la magnificence des pièces, l’inventivité de la scénographie et la grande variété autour d’une pièce traditionnelle si simple et pourtant si moderne.

Visuel : affiche de l’exposition Alice Neel

Le Best Of Series 2022
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La Rédaction

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