
Lonely tunes of Tehran, deux marginaux, la solitude et l’espoir
Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes en mai 2008, Lonely tunes of Tehran nous conte les déboires de deux marginaux qui tentent d’installer des antennes paraboliques chez des particuliers. Sortie le 1er juin.
Voir aussi notre critique de Quelques kilos de dattes pour un enterrement.
Le film s’ouvre sur une longue tirade, débitée à toute allure : un homme, que l’on ne voit pas, nous assure qu’il a un succès fou auprès des filles, qu’il peut toutes les avoir, avec son physique de rêve, ses diplômes et sa caisse rutilante. Mais la voix est affreusement discordante, aiguë. Celui qui parle ainsi est en réalité un nabot, contrefait et chauve, Hamid. Avec son cousin Behruz, traumatisé par la guerre, il se lance dans l’installation illégale d’antennes paraboliques, espérant gagner de l’argent et, pourquoi pas, trouver l’amour ? Le film est naturellement émouvant, mais peut-être un peu trop appuyé dans ses effets pathétiques (les fleurs et les étoiles collectionnées pour compter les échecs et frustrations ; la montre cassée). Reste la résistance magnifique d’Hamid, handicapé victime de tous les coups du sort, mais qui refuse obstinément l’apitoiement et se bat avec une tchatche incroyable. Dans une scène émouvante, Hamid dit en riant que les films ne montrent pas des freaks comme lui mais seulement des « gens chic » ! Saman Salour lui donne ici l’occasion d’être un bel acteur.
Lonely Tunes of Tehran, de Saman Salour, Iran, 2008, 1h16, avec Behrouz Jalili, Hamid Habibifar, Mojtaba Bitarafan. Sortie le 1er juin 2011.
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