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[L’Etrange Festival] « It follows » : curieux conte en forme de film d’horreur
Déjà programmé au dernier Festival de Cannes, dans le cadre de la Semaine de la Critique, It follows trouve naturellement sa place au sein de la vingtième édition de l’Etrange Festival (édition que nous allons suivre de près). Pas tellement de par sa thématique : c’est plutôt sa forme qui trouble. Qui stimule. Et peut laisser perplexe.
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Ce qu’on remarque en premier, dans It follows, c’est le travail cinématographique. Qui se fait quasiment devant nous. Les coutures du film sont comme voyantes : on sent la main qui guide chaque mouvement de caméra ; on sent le doigt qui joue chaque note de synthétiseur… Imperfections ? Non. Ces détails apparents servent le film : ils donnent de l’importance au cadre. On peut ressentir fortement, par exemple, le contraste entre les scènes de foule et les séquences où un seul personnage se trouve traqué.
It follows ne s’encombre ainsi guère d’effets compliqués : la menace reste très simple. Et peu décrite. Jay, jeune adolescente, se trouve poursuivie par une chose mystérieuse qu’elle est seule à voir. Une chose qui prend diverses formes, toujours humaines. Et qui la traque, en avançant vers elle, avec une paire d’yeux impitoyables. Tout ça à cause de quoi ? D’un rapport sexuel… Avec un garçon déjà poursuivi par cette chose…
L’approche singulière du réalisateur, David Robert Mitchell, de la technique cinématographique, fait que l’on se sent proche de Jay et de ses jeunes compagnons : sa sœur Kelly, puis Paul, Yara, et le grand Greg. Leur équipée pour échapper au danger prend parfois, le temps de quelques minutes, une forme qui fait penser à un film de vacances, avant d’être rattrapée par l’horreur la plus totale. Les interprètes sont très bons. On vibre avec eux. Et on a peur. Car oui, It follows fait peur.
Mais pour que le genre horrifique soit pertinent, un vrai fond demeure nécessaire. It follows en a un : la forme de son scénario permet une évolution. Et le fait ressembler à un conte. Après, quel sens peut-il avoir ?… Sachez que tout n’est pas clair… Et que certaines scènes, vers la fin, apparaissent déplacées, car peu crédibles. Ou pas logiques. A moins qu’elles ne servent le sens… Sans rien vous dévoiler, on avancera que la menace personnifie peut-être la honte. Une certaine forme de honte. Ou de culpabilité. Peut-être qu’on se trompe… A vous d’en avoir le cœur net. Et, au passage, à vous d’avoir peur aussi. D’habitude, vous vous plaignez de ne pas tout comprendre ? Bienvenue à l’Etrange Festival. Laissez-vous porter au gré des expériences… Et votez pour le film qui vous troublera le plus.
It follows est projeté à nouveau le mercredi 10 septembre, à 17h. Si vous êtes en mal de contes énigmatiques, découvrez White God, de Kornél Mundruczo. Prix Un certain regard au dernier Festival de Cannes. Projeté le mardi 9, à 17h. Lisez notre critique.
Visuel : affiche de It follows
Visuel Une : © Droits réservés
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One thought on “[L’Etrange Festival] « It follows » : curieux conte en forme de film d’horreur”
Commentaire(s)
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Chanou
Film ennuyeux, aux scènes répétitives, rythme lent, malgré quelques passages de sursaut et une musique angoissante. Très décevant.