
La Troisième Guerre, immersion au cœur de l’opération « Sentinelle »
Mercredi 22 septembre est sorti en salles le film La Troisième Guerre du réalisateur italien Giovanni Aloi. On y suit la première affectation de Léo pour une mission Sentinelle. Avec son équipe, il scrute les rues de Paris à l’affût de la moindre menace.
A l’heure où se déroule en France le procès des attentats du 13 novembre, le film La troisième guerre donne à réfléchir sur un sujet qui avait été un peu éclipsé par l’actualité omniprésente du Covid.
Et pourtant les militaires de l’opération « Sentinelle » font encore partie de notre « paysage » et sont omniprésents dans les rues de Paris et des grandes villes de France. C’est dans les rues de la capitale, dans une patrouille de sentinelles, que le premier film de Giovanni Aloi, nous permet de nous transporter et de nous projeter.
On voit, en détail, quel est leur quotidien et quel peut être parfois leur ennui ou leur obsession à guetter chaque geste suspect de la part des passants.
Si on les voit aussi évoluer en société avec les autres membres de leur régiment, on suit particulièrement une équipe resserrée de trois militaires interprétés par Anthony Bajon, Leila Bekhti et Karim Leklou.
Ce magnifique trio d’acteurs permet de donner du relief à un film qui peut parfois manquer d’action. On s’intéresse alors à l’histoire de chacun d’eux et plus largement, on se pose la question de l’utilité des jeunes dans notre société ou en tout cas de ce sentiment d’utilité qui est si important pour certains d’entre eux.
Mention spéciale à Anthony Bajon qu’on découvre ici et qui à n’en pas douter fera un long chemin dans le cinéma français.
Ce film n’est peut-être pas spectaculaire ou grandiose mais il donne à réfléchir, à repenser des problématiques parfois oubliées et il est une parfaite occasion de renouer avec le cinéma en salle, après les fermetures et les périodes estivales.
Visuel : affiche et extrait©Capricci