Cinema

Fascination : laissez-vous mordre… par le film ou par le livre ?

29 January 2009 | PAR Geoffroy

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Fascinant et envoûtant. Tel est l’âme du premier opus de la saga (Fascination, Tentation, Hésitation et Révélation) de Stephenie Meyer « Fascination » (2005 aux éditions Black Moon). Un « Roméo et Juliette » bouleversant et terrifiant sur deux adolescents que tout sépare. Ensorcellement garantit pour jeunes amateurs de sensations fortes.

Une nouvelle vie

Tout commence lorsque l’héroïne, Isabella Swan ou Bella âgée de 16 ans, décide de quitter Phoenix (Arizona) où elle vivait avec sa mère Renée pour rejoindre son père Charlie, installé dans la ville de Forks (Washington). Elle quitte alors le soleil pour aller dans une ville où tout le monde se connaît, où le ciel n’est que nuages et la pluie le quotidien. Le changement est total. Bella retrouve son père, affectueux mais solitaire au contraire de sa mère décalée et amoureuse de Phil, joueur de base-ball.

Un début simple mais qui captive l’attention du lecteur, intrigué par cette jeune fille qui annonce sa mort dès les premières pages : « Je n’ai jamais beaucoup réfléchi à la manière dont je mourrais (…) mais je n’aurais pas imaginé que ça se passerait ainsi » raconte l’adolescente face à une mort imminente. Fin prématurée ? Non, l’auteur n’en dévoile pas plus et laisse le suspens à son comble. Le lecteur est envoûté. Par un effet de flash back, l’auteur nous fait découvrir le pourquoi du comment de la situation.

L’arrivée à Forks de la jeune Bella, correspond à celle que chacun d’entre nous a connu en arrivant dans son nouveau lycée. Attendue comme le « messie », Bella, d’ordinaire timide et discrète fait face à beaucoup d’agitation autour d’elle. Ses premiers contact avec les jeunes de son âge se font par le biais de sa classe et de l’heure du repas où elle suit Jessica, Angela, Eric et Mike… Mais l’ennui se fait poindre. Stephenie Meyer rend au détail près la vie d’un lycée comme on l’imagine : des filles superficielles, des intellos, des sportifs et des « pots de colle »… Bella regrette déjà sa vie à Phoenix. Jusqu’au jour où elle rencontre le regard ardent « topaze » du beau Edward Cullen à la cafétéria. Que cache-t-il ? Pourquoi lui et sa fratrie (Emmett Cullen, Rosalie et Jasper Hale et Alice Cullen) sont-ils à l’écart des autres ? Pourquoi ont-ils une peau d’albâtre ? Commence alors une véritable enquête sur la nature de ce bel Adonis pour Bella, littéralement tombée sous le charme de l’Apollon Edward. Super héros ou être mystérieux ? Comment faire pour en savoir plus sur lui, si insaisissable, au regard tantôt noir et terrifiant ? Voilà l’histoire qui fait tant rêver les adolescents au point de faire trembler le petit sorcier Harry Potter

Les sentiments de Bella sont retranscris avec un sens du détail extraordinaire, des simples frissons aux véritables pulsions amoureuses, le lecteur entre littéralement dans la peau de la jeune fille. L’auteur nous fait découvrir sa face cachée, nous faisant entrer dans sa vie intime, tout en gardant une part de mystère qui nous tient en haleine.

Arrive le moment où le jeune Edward sauve Bella d’un accident de voiture. L’évidence saute au yeux de la belle qui comprend le secret de la bête : Edward n’est autre qu’un vampire. Dès lors Edward joue un jeu dangereux avec la jeune « humaine ». Il ne peut rester auprès d’elle longtemps du fait qu’il soit un vampire. Il doit résister à son envie, son désir de lui prendre son sang car il l’aime. Mais tel Roméo et Juliette, leur amour est impossible. Résisteront-ils à la tentation ? Ou laisseront-ils leurs pulsions secrètes se réaliser ? Un jour c’est l’amour parfait, le lendemain plus de nouvelles, Stephenie Meyer met en scène ici une relation amoureuse complexe avec deux adolescents, aux préoccupations adultes, tout en restant courtoise. Une réflexion sur la mort, l’amour et le désir qui, assemblés, peuvent amener à des conséquences désastreuses. Un danger imminent poussera les deux jeunes amants dans leurs retranchements et une fin haletante surprendra le lecteur déjà conquis par l’histoire romantique. Que leur adviendra-t-il ? A vous de le découvrir dans les pages envoûtantes de Stephenie Meyer…

twilight_l200806041504Affiche du Film “Twilight. Chapitre 1 Fascination”

« Twilight. Chapitre 1 Fascination » : un film fantastique atypique

Après le succès de la version romanesque de Stephenie Meyer en 4 tomes : Fascination (critique du roman ci-dessus), Tentation, Hésitation et Révélation, le 7ème art a attrapé la « Twilight-mania ». Files d’attente de fans impatients de voir le couple romantique « Edward et Bella » à l’écran devant les salles obscures, 1 274 712 entrées sur toutes la France en 2 semaines, le succès de la version cinématographique est aussi au rendez vous. Fidèle au livre ou indépendant ? Voici la réponse….

Isabella Swan ou Bella (Kristen Stewart) âgée de 16 ans, décide de quitter Phoenix (Arizona) où elle vivait avec sa mère Renée (Sarah Clarke) pour rejoindre son père Charlie (Billy Burke) , installé dans la ville de Forks (Washington). Le début a des airs de « Bienvenue chez les Ch’ti » romantique et suit la trame de l’histoire du roman. Après un prologue un peu long, le film prend un nouveau souffle lorsque le jeune Edward Cullen (Robert Pattinson) sauve Bella d’un accident de voiture. A partir de ce moment, le film devient plus intéressant sans totalement envoûter le spectateur comme le livre. Une dernière partie haletante relève l’ambiance du film jusqu’ici sans souffle, et surprendra le public. Le couple rentre alors dans un cercle vicieux dont l’issue reste incertaine, avec une fin qui laisse beaucoup de possibilités pour le deuxième opus. Réussiront-ils à survivre ? Réponse dans les salles obscures.

Une prestation en demie-teinte

Robert Pattinson tient son rôle mais reste approximatif car certaines de ces émotions sont difficiles à déchiffrer. Pari à moitié réussi pour un rôle difficile à interpréter au vue de la version romanesque. Pour Bella, la prestation manque d’engagement, le spectateur n’arrive pas à savoir si c’est de l’amour pur, une obsession ou une simple amourette sans importance. Espérons que dans le 2ème opus, ses sentiments seront plus francs. Catherine Hardwicke (Thirteen), la réalisatrice doit quant à elle revoir quelque peu sa copie. Notamment pour certaines scènes totalement modifiées par rapport à l’œuvre de Stephenie Meyer qui décevront les adeptes du roman. Les effets spéciaux sont eux aussi trop « serie B » pour un public habitué aux fastes de Harry Potter.

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Alice, Emmett, Bella, Edward, Rosalie et Jasper

Ce film manque donc de panache du fait de sa longueur, inexpliquée au vue de l’absence d’action. Mais il ravira peut-être un public adolescent plus sensible au charme naturel des acteurs.

Harry Potter peut dormir sur ses deux oreilles, Twilight n’est pas prêt de le dépasser. A côté, le petit sorcier à lunette paraît très rebelle, même dès la première année…

En résumé, des émotions fades et sans relief qui trahissent l’âme originale du roman, qui lui nous transporte dans l’extraordinaire histoire d’amour de Bella et Edward.

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Geoffroy

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