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El Chino : Une bonne comédie sur la tolérance- Gagnez 4 DVD

El Chino : Une bonne comédie sur la tolérance- Gagnez 4 DVD

07 February 2012 | PAR Clementine Athanasiadis

El Chino est une bonne comédie sur la tolérance, mais souffre parfois d’un scénario qui manque de consistance.

Des membres des forces armées russes ont volé des vaches et les ont embarquées à bord d’un avion. Mais durant le vol, les vaches sont devenues incontrôlables et la patrouille a dû les jeter par-dessus ciel. Une des vaches est alors venue s’écraser sur un bateau de pêcheur japonais.

Ce fait divers qui a beaucoup fait rire les moscovites, a servi de postulat de départ à Sebastian Borensztein pour son troisième film, El Chino. Cette histoire assez incroyable sert le prologue du film, aux couleurs façon Jean- Pierre Jeunet. Mais la scène se passe sur une petite barque naviguant sur un lac chinois et nous place en compagnie d’un jeune homme sur le point de faire sa demande à sa copine, qui se fait littéralement aplatir par une vache tombée du ciel. Jun(Ignacio Huang) décide de quitter la Chine où il n’a plus personne pour se rendre à Buenos Aires, retrouver un oncle. Perdu et ne parlant pas un mot d’espagnol, il tombe sur Roberto, un quincaillier maniaque, grincheux et solitaire qui le recueille malgré lui.

Malgré des personnages confrontés à la solitude et à  la reconstruction, Sebastian Borensztein parvient à offrir une comédie sans prétention. Déjà parce que Roberto (campé par un Ricardo Darin convainquant) a tout du parfait associable dont la vie chronométrée permet des scènes  vraiment drôles.  Celui éteint systématiquement sa lampe de chevet à la seconde où son réveil affiche 23h, il compte chaque petite pièce des boites à outils qu’il reçoit dans sa quincaillerie ou encore débite pléthore d’insultes  dès qu’une chose se passe de manière imprévue. Mais si le spectateur sait que l’arrivée de Jun dans sa vie risque d’offrir quelques moments folkloriques, on est un peu déçu. Certes, Jun chamboule le quotidien du quincaillier qui tente par tous les moyens possible de se débarrasser de l’individu, ce qui laisse place à des situations somme toute répétitives dévoilant finalement un scénario qui manque de rythme.

Mais El Chino est certainement avant tout un film sensible où tente de cohabiter deux personnages antinomiques (un petit gaillard fébrile face à un Roberto caractériel et imposant) que seuls la solitude et la mansuétude rapprochent. La barrière de la langue oblige Jun et Ricardo à dialoguer à travers gestes et regards ce qui les rend attachants et autorise le spectateur à rire de leurs malheurs.

 

 

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Clementine Athanasiadis

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