Cinema
Clôture du festival Lumière, Ken Loach reçoit le Prix Lumière

Clôture du festival Lumière, Ken Loach reçoit le Prix Lumière

22 October 2012 | PAR Charlotte Bonnasse

Le Festival Lumière est un festival lyonnais consacré à l’histoire du cinéma, proposant de grands classiques mais également des films moins connus et entouré de nombreuses rencontres cinéphiles. Il est organisé par l’Institut Lumière et la communauté urbaine du Grand Lyon. Dirigé par Thierry Frémaud, directeur de l’Institut Lumière et délégué général du Festival de Cannes, il s’est déroulé cette année du 18 au 20 octobre. Cette quatrième édition s’est clôturée en beauté samedi dernier, en récompensant dans l’émotion générale le réalisateur britannique Ken Loach pour “l’ensemble de son oeuvre”. Retour sur ces journées cinéphiles.

Le Prix Lumière

Le cinéaste cumule les récompenses, et à 76 ans peut commencer à se reposer sur ses lauriers : il avait déjà reçu la Palme d’Or à Cannes pour son film Le Vent se lève en 2006, et cette année s’est vu accorder le Prix du Jury pour sa très belle comédie La Part des Anges (lire notre critique). Et maintenant, il reçoit dans l’approbation générale le Prix Lumière 2012, prix qui récompense l’ensemble de son oeuvre. Pointe de fantaisie, le footballeur Eric Cantonna qu’il avait dirigé pour le film Looking for Eric dans lequel il jouait son propre personnage en 2009, lui a remis le prix. Avant la remise, le film avait d’ailleurs été projeté en présence des deux protagonistes.

Le très brillant réalisateur s’est déclaré “bouleversé” par cette récompense, et ce fan de football a ajouté avec modestie que “les matchs ne se gagnaient jamais seul, mais toujours collectivement”, en en profitant pour évoquer la très grande vitalité du cinéma français, et sa gratitude envers le “système” qui lui permettait ces réalisations. Mais ce système, a-t-il souligné, risque aujourd’hui d’être remis en cause par les décisions de la Commission européenne : “Nous sommes inquiets que ce système risque d’être attaqué”, et sous un tonnerre d’applaudissements : “nous sommes européens, mais l’Europe soumise à la dictature du marché, nous n’en voulons pas”. A noter que le festival s’est attardé sur toute son oeuvre, et notamment Cathy come home (1966), poignant téléfilm londonien des débuts du réalisateur avec Carol White, qu’il a longuement présenté au cours du festival.

Marathon cinématographique à travers les chefs d’oeuvre du passé

Les grandes restaurations de l’année 2012 ont été pour la plupart projetées en exclusivité : Il était une fois en Amérique de Sergio Leone (1984), Les dents de la mer de Spielberg (1975), la terrible destinée de la belle paysanne Tess (Nastassja Kinski) de Roman Polanski restauré par Pathé, ou encore La Porte du Paradis de Michael Cimino avec Isabelle Huppert, qui fut un véritable fiasco dans les années 80 aux Etats-Unis mais qui a commencé à acquérir une certaine notoriété au fil du temps.

Le festival s’est offert deux très belles rétrospectives Max Ophuls (Lettre d’une inconnue, Lola Montés) et Vittorio de Sica (Le voleur de bicyclettes) et a fait aussi la part belle au cinéma muet (Loulou de Georg Wilhem Pabst, The Pleasure Garden d’Alfred Hitchcock…)

visuel en-tête : Le Voleur de bicyclettes de Vittorio de Sica.

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Charlotte Bonnasse

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