
L’agenda cinéma de la semaine du 6 septembre
Cette semaine, la sélection cinéma de Toute La Culture met à l’honneur les films francophones, et l’audace ! Celle d’un réalisateur de documentaire qui évoque la protection des données par une approche empirique ou celle d’un dessinateur de film d’animation qui choisit de montrer la joie dans un Japon en guerre
BARBARA, de Mathieu Amalric
Traitement biographique profond et original de la vie de l’une des plus grandes artistes de la chanson française, vu à travers le regard d’une actrice qui doit, bientôt, incarner la vedette, le nouveau film de Mathieu Amalric prend beaucoup de parti-pris. Le film a fait l’ouverture de la section “Un certain regard” à Cannes 2017. Et a hélas échoué à nous convaincre, du fait de son dispositif trop compliqué et inabouti.
Une famille syrienne, de Philippe Van Leeuw
Bienvenue à Damas dans l’appartement de Oum Yazan et de sa famille, bienvenue dans la guerre en Syrie. Bienvenue dans un huis-clos haletant. Dans la salle, le public a retenu son souffle à plus d’une reprise. Lors de l’irruption glaçante des hommes dans cet appartement de femmes, les mains se sont crispées sur les accoudoirs. Les applaudissements nourris ont autant salué la qualité que servi d’exutoire.
Le Chemin, de Jeanne Labrune
De Jeanne Labrune, on connaissait l’humour insolite, déroutant (Si je t’aime, prends garde à toi, C’est le bouquet ! ou Sans queue ni tête, comédies bien ancrées dans notre quotidien) : avec Le Chemin, adaptation d’un roman de Michel Huriet, la réalisatrice emprunte une autre voie. Plus escarpée ? Ou, au contraire, plus évidente ?
Ôtez-moi d’un doute, de Carine Tardieu
Après La tête de maman (2007) Carine Tardieu propose avec Ôtez-moi d’un doute, un deuxième long-métrage tendre, drôle et émouvant sur la paternité et la filiation. Un grand coup de cœur servi par un casting cinq étoiles en compétition à la Quinzaine des réalisateurs 2017.
Dans un recoin de ce monde, de Sunao Katabuchi
Le quotidien de Suzu, qui quitte Hiroshima en 1944, a beau être rythmé par la guerre, la jeune fille met un point d’honneur à cultiver la joie et l’art de vivre. Sunao Katabuchi livre un animé vaste et beau, dont les savoureux graphiques rappellent l’essence onirique des animés japonais d’autrefois.
Nothing to hide, de Marc Meillassoux
Êtes-vous vraiment sûr que vos informations soient en sécurité? A l’heure où la question de la protection des données fait, de plus en plus fréquemment, la une dans la presse, Marc Meillassoux tente l’expérience : un hacker et une analyste doivent, en un mois, découvrir un maximum de choses à propos d’un artiste… qui prétend, comme tout à chacun n’avoir, “rien à cacher”. Pour ce faire, ils vont hacker les objets numériques de leur cible…
visuels : affiches officielles