[Critique] « Qu’il est étrange de s’appeler Federico » : Ettore Scola célèbre Fellini par un film
A l’affiche depuis le 9 juillet et programmé par Carlotta, Qu’il est étrange de s’appelle Federico signe la sortie de douze ans de silence de la part d’Ettore Scola (Affreux, sales et méchants, Le Bal...). Un film-hommage à Federico Fellini, 20 ans après la mort du réalisateur de La Dolce Vita et Amarcord.
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« J’avais envie de parler avec Federico. De convoquer des souvenirs, de retrouver des conversations, des documents, des dessins qu’il avait faits. […] On riait beaucoup avec Federico. De la vie, du monde et de lui-même. » Entre le biopic et la narration onirique du bon ami (qui se met lui même en scène avec joie), Ettore Scola revient sur la trajectoire de Federico Fellini, dans un pastiche savoureux des films du maître. Goûteux, haut en couleur saturée et un brin nostalgique, cet exercice d’admiration est également passionnant historiquement, dans la mesure où l’on entre avec le jeune Federico de 19 ans dans les bureaux de la rédaction du journal satirique Marc’Aurelio, en plein fascisme, à la fin des années 1920. Tout ceci est parsemé de scènes oniriques de bord de plage et de références à l’univers du cirque et de la poésie. Un très bel hommage qui prouve bien que quand on s’appelle Federico, vingt ans après, on n’est pas vraiment mort…
Qu’il est étrange de s’appeler Federico, de Ettore Scola, avec Tommasi Lazzotti, Maurizio de Santis, Giacomo Lanzotti, 2013, Italie, 96 min. Carlotta Films. Sortie le 9 juillet 2014.
visuels : affiche et photos officielles du film.