[Critique] « Cristo Rey » : West Side Story, version caraïbes

Connue et reconnue pour ses engagements sociaux comme une des premières femmes des Caraïbes à avoir réalisé un long métrage, La fille naturelle (2011), la dominicaine Leticia Tonos Paniagua est de retour sur les écrans ce 22 janvier 2014 avec une romance dangereuse et rythmée, sous le soleil noir de Saint-Domingue…

[rating=3]

Saint-Domingue, dans le quartier de Cristo Rey, dominicains et immigrés haïtiens se livrent une guerre sans merci. D’origine mêlée, Janvier accepte d’assurer la protection de la soeur d’un des caïds des rues violente de son quartier, la belle Jocelyn. Mais lorsque les sentiments s’en mêlent, la fonction est difficile à tenir et la violence suinte …

Au rythme endiablé d’une rumba irrésistible, Leticia Tonos Paniagua décrit la condition des immigrés haïtiens en République Dominicaine et fait la chronique d’une jeunesse paradoxalement si pleine de vie malgré la pauvreté, qu’elle se projette goulûment vers la mort… Un film à la fois social et sensuel, où l’on apprend autant qu’on se laisse séduire par les jeunes acteurs et la photographie baignée d’une lumière parfaitement tropicale. Une version très originale de l’éternelle guerre des gangs qui entoure Roméo et Juliette…

Cristo Rey, de Leticia Tonos Paniagua, avec James Saintil, Akari Endo, Yasser Michelen, 1h36, République Dominicaine/Haïti, distribution Equation films, sortie le 20 janvier 2014.

Salles : A Paris, dans les cinémas Balzac (8ème), Nouveau Latina (4ème) et St André des Arts (6ème). A Nantes (Concorde), La Rochelle (CGR Olympia), Lyon (Opéra), Grenoble (Le Club), Rouen (Festival Regards sur le Cinéma du Monde)
Visuel : ©Affiche officielle du film