62ème Berlinale, jour 3 : Angelina Jolie crée l’évènement
En ce mois de février, une partie de la rédaction de toutelacutlure.com se retrouve dans l’hiver et sur la scène berlinoise pour voir un maximum d’excellents films présentés au 62ème festival du film de Berlin. Ce samedi 11 février, l’évènement à Berlin était la venue d’Angelina Jolie pour son film (en tant que réalisatrice) « In the Land of Blood and Honey ».
La journée a commencé par la projection du charmant film historique de Christian Petzold, Barbara, qui donnait un charme buccolique inattendu à la rigidité et la surveillance permanente du régime communiste d’Allemagne de l’Est. L’équipe du film, dont la superbe Nina Hoss se sont prêtés au jeu du photocall et de la conférence de presse à 13h30. Revenant sur la bonne ambiance du film, la manière efficace dont Christian Petzold fait répéter le texte avant d’allumer la caméra, à la manière d’un metteur en scène de théâtre, les comédiens se sont exprimés sur les sombres heures de la RDA qui semblent désormais un cauchemar lointain. Pour voir notre critique du film c’est ici.
Dans la salle des conférences de presse du Hyatt , c’est Angelina Jolie qui a succédé à Nina Hoss. Très attendue malgré le froid (voir la photo ci-dessus), la superstar américaine est arrivée un peu en retard laissant ses fans devant les barrières et le tapis rouge l’attendre avec patience et adoration devant l’hôtel.
Après un déjeuner très agréable dans une institution de la Postdamer Platz, La Brasserie DesBrosses du Ritz-Carlton, nous sommes sortis du cœur historique du festival pour rejoindre l’immense Friedrichstadt-Palast où repassait un film français en compétition et qui avait fait son petit effet la veille, à la Berlinale : « A moi seule » de Frédéric Videau, avec Agathe Bonitzer, l’excellent Reda Kateb et l’apparition formidable de Naomi Lvovsky. Sur une musique de Florent Marchet, ce retour de bâton après enlèvement d’une petite fille finalement relâchée à l’âge de femme, est une dissertation de philo sur les rapports de pouvoir qui semble avoir plu au public Berlinois. Pour voir notre critique c’est ici.
A 20h30, émois du côté ouest de la ville. A la Haus der Berlinerfestspiele, non loin du fameux Kudam’, le couple brangelina était attendu pour LA projection (en hors compétition) de « In the Land of Blood and Honey ». Scène d’hystérie collective par -15 degrés aux abords de grand cinéma quand Angelina Jolie a parcouru le tapis rouge dans une robe lamée de sirène pas tout à fait de saison. Cheveux mi-longs et salutations rieuses, Brad Pitt est arrivé très détendu dans le sillage et l’ombre de sa réalisatrice de femme. Lui avait une veste.
Le film raconte l’histoire d’amour d’un serbe et d’une bosniaque pendant la guerre de Yougoslavie. Contesté, son niveau médiocre n’a pas convaincu le public américain, à sa sortie partielle aux USA en décembre dernier. Néanmoins, l’attente suscitée par Angelina Jolie (qui ne joue pas dans son film) a donné un petit frisson hollywoodien au festival de Berlin hier soir, rappelant la renommée de la belle en tant qu’icône du 7e art.
La journée s’est finie par une soirée dans un ancien salon de coiffure de Berlin Est, chez Barababette, pour fêter la sortie du film de « The woman who brushed off her tears » avec Victoria Abril. Là encore, queue et hystérie à l’entrée pour échapper au froid figeant de la Karl Marx Allée et entrer dans le saint des saints, où vin blanc et spumante attendaient les festivaliers. Ps vraiment de danse donc, mais une saine chaleur des corps serrés et quelques discussions passionnées sur les centaines de films à voir jusqu’au 19 février à Berlin
Dans l’épisode de dimanche, nous vous parlerons entre autres de « Captive » de Brillante Mendoza, avec Isabelle Huppert et du duo Charlotte rampling et Gabriel Byrne, venus à Berlin présenter leur thriller amoureux, « I, Anna ».