
Jules Dalou à l’honneur de deux expos
Si le nom de Dalou ne se faisait plus entendre depuis quelques temps, les expositions qui lui sont consacrées au Petit Palais et au musée Cognacq-Jay à partir d’avril 2013 sont un bon moyen de rendre ses lettres de noblesse à un sculpteur trop souvent laissé de côté… Et l’occasion de revenir sur celui qu’on appelle “le sculpteur de la République”.
Né en 1838, Jules Dalou montre très jeune des talents pour la sculpture qui ne manquent pas d’être vite remarqués par Jean-Baptiste Carpeaux à qui l’ont doit la fameuse Danse qui orne la façade sud de l’Opéra Garnier. Admis à l’école des Beaux-Arts, il se lie rapidement d’amitié avec Auguste Rodin et, refusé quatre fois pour le Prix de Rome (concours qui récompense par une bourse d’étude les jeunes artistes et leur permettait de poursuivre leur formation en Italie), il gardera toute sa vie une rancoeur contre les institutions académiques.
Fortement engagé dans la Commune de Paris et contraint à l’exil parce que communard, il revient à Paris en 1879, année pendant laquelle il présente lors d’un concours, une statue destinée à être installée place de la République. Si Dalou n’obtient pas les faveurs du jury, qui lui préféreront la statue de Morice, on peut aujourd’hui contempler Le Triomphe de la République… place de la Nation. Eh oui, cette sculpture monumentale qui sépare les bras de la Nation est bien une oeuvre de Dalou. Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec la place, peut être pourront-ils jeter un coup d’oeil du côté du Luxembourg, où Le Triomphe de Silène trône en plein coeur du Jardin. Le sculpteur est lancé, sa carrière aussi: sur l’avenue Foch à l’Ecole des Arts et Métiers, au Père Lachaise, les bustes de Dalou traînent un peu partout dans la capitale.
Pas étonnant que le Petit Palais (qui possède nombre de ses sculptures) ait voulu lui rendre hommage: l’exposition, qui accompagnera la publication d’un catalogue regroupant les sculptures phares de Dalou, sera axée sur les oeuvres monumentales du sculpteur et leur relation avec l’espace urbain parisien. Un bon moyen de découvrir les sculptures inconnues et de revoir sa géographie parisienne. Parallèlement, le musée Cognacq-Jay proposera au public de se pencher sur Dalou le décorateur, un pan encore trop méconnu de l’artiste.
Un bon mois d’Avril qui s’annonce, pour flâner dans Paris sur les traces du républicain disparu…
Visuel: Wikipédia, creative commons paternité- partage à l’identique 3.0 (non transposée)
Image à la Une: capture d’écran du site nella-buscot.com
Informations
Petit Palais (du 18 avril au 13 juillet)
Avenue Winston Churchill
75008 Paris
Métro: Champs-Elysées Clémenceau
01 53 43 00 00
Musée Cognacq-Jay (du 18 avril au 13 juillet)
8 rue Elvézir
75003 Paris
Métro Saint Paul, Chemin Vert, Rambuteau
01 40 27 07 21
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One thought on “Jules Dalou à l’honneur de deux expos”
Commentaire(s)
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JA
oui on croise ses statues et on le connait peu, cette expo devrait être très enrichissante
A bientôt