Arts

Je tag donc je suis, de New-York à Paris

24 March 2009 | PAR marie

Du métro de New-York

Les graffitis sont vieux comme le monde, mais les tags (en français étiquette), ces signatures travaillées, font leur apparition aux Etats-Unis dans les années 60. Dans le métro new-yorkais des noms avec des adresses : Taki 183, Tracy 168, Stay High 149 ; l’identité des taggeurs s’affichent partout, conférant une existence à ces derniers. Peu à peu, les signatures se sophistiquent ; autant par leur audace que par leur talent graphique, les signeurs tentent d’acquérir la reconnaissance artistique.

Pour le « grand public », les tags apparaissent plus tard, en 1971, lorsque le New York Times consacre un de ses articles à Taki 183, un jeune de 17 ans dont le nom, inspiré de la BD, est suivi de son numéro de rue.

Malgré toute la créativité des artistes, les tags, modestes signatures, commencent à se ressembler. Des dessins s’ajoutent alors aux mots, les aérosols permettent d’épaissir les traits.

tag

Blade, 2006 ©Pierre Guillin

Au Grand Palais parisien


Les tags tels qu’ils s’affichent à New York traversent l’Atlantique pour arriver à Paris au début des années 80 en la personne de Bando. Influencé par le taggeur américain Dondi White (dit Dondi), Bando affiche son nom sur les murs de la rue du Bac (Paris 7e). Les Français, qui avaient découvert en 1981, donc avec une rame de retard et via un reportage de Libération, l’existence des tags américains s’inquiètent ou se réjouissent de ce que, sortis de la rue du Bac, les tags « envahissent » Paris. La presse mais aussi les musées s’intéressent au phénomène, le Centre Pompidou présente une exposition intitulée « Graffitis et Société » (1981).

tag28 ans après le Centre Pompidou, c’est au tour du Grand Palais de consacrer une exposition aux Tags And Graffs (T.A.G). Pour l’occasion l’architecte Alain-Dominique Gallizia a rassemblé plus de 300 oeuvres (dont beaucoup ont été produites dans son propre atelier de Boulogne-Billancourt). A suivre très prochainement !

T.A.G au Grand Palais, du 27 mars au 26 avril, galerie Sud Est, entrée porte H, Tous les jours de 11h à 19h, plein tarif 5 euros, TR : 3 euros, gratuit pour les moins de 12 ans.

D’ici là, rdv sur le site de l’exposition (cliquez ici).

  

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marie

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