Gwendoline Perrigueux et Bérénice Lefebvre à la galerie Eric Mouchet
Elles sont jeunes, énergiques, talentueuses et terriblement complémentaires. Bérénice Lefebvre, Gwendoline Perrigueux et Etaïnn Zwer exposent certaines de leurs oeuvres à la galerie parisienne Eric Mouchet, jusqu’au 23 juillet 2016.
Elles ne se quittent plus et multiplient les initiatives ! Gwendoline Perrigueux et Bérénice Lefebvre, qui travaillent ensemble au sein de l’atelier ChezKit à Pantin, font partie du collectif Born and Die. A ce titre, elles ont exposé avec d’autres artistes, en juin 2016, dans le cadre du second volet du projet du collectif, Nazdravije !, à Arondit, un nouvel espace dédié à la jeune création et situé en plein cœur de Paris.
Dévolu à la fête et aux processus de célébration, ce group show a permis à Bérénice Lefebvre de concevoir, pour l’occasion, un coffret comprenant la publication de Born and Die et sept multiples d’œuvres produits par chacun des artistes présentés.
En parallèle, Gwendoline Perrigueux a proposé des pièces fantasques, sensuelles, colorées mais d’où se dégage une mélancolie pareille à un Gatsby tonitruant pris dans les affres d’un spleen que le champagne ne sait plus consoler.
Et puis, dans le prolongement de Born and Die, Gwendoline Perrigueux et Bérénice Lefebvre sont de nouveau réunies, cette fois à la galerie Eric Mouchet, pour Peeping Space, une exposition présentée jusqu’au 23 juillet 2016.
Bérénice Lefebvre déconstruit les cadres formels de la modernité et notamment les rigueurs architecturales et strictes de certains bâtiments. Ses photographies deviennent des tableaux abstraits dans lesquels les fenêtres, les escaliers, les façades et les toits se multiplient, partent à la renverse puis reviennent à l’endroit. Ces paysages sont parfois les morceaux d’un puzzle à reconstituer ou prennent la forme de colonnes d’un temple dédié à l’imaginaire.
Dans d’autres installations, Bérénice Lefebvre joue aussi sur des dégradés de graphite semblables aux toiles de Mark Rothko.
Gwendoline Perrigueux conçoit des sculptures et des vidéos exubérantes dont les couleurs vives évoquent les jeux d’enfants, tels les cerceaux, mais aussi les tenues psychédéliques que l’on pouvait voir dans les clips et dans les défilés de mode des années 1980.
Ces pièces sont à la fois drôles (les couleurs sont personnalisées) mais certaines rappellent la tyrannie imposée par les objets, omniprésents dans le quotidien malgré leurs bonnes intentions pour faciliter notre confort. De fait les œuvres de Gwendoline Perrigueux sont les confessions fluo et extraverties d’une société tragi-comique.
Le lien entre les deux jeunes femmes est l’auteure Etaïnn Zwer. Ses textes sont des manifestes dans lesquels les mots sont des coups de poing poétiques. Ils sont des traits d’union entre deux univers différents mais alliés. Aux noirs et aux gris de Bérénice Lefebvre répondent les jaunes, les violets et les bleus de Gwendoline Perrigueux. Les formes naïves des travaux de cette dernière s’accordent parfaitement avec l’apparente rationalité de ceux de Bérénice Lefebvre.
INFORMATIONS PRATIQUES :
Peeping Space
Bérénice Lefebvre/ Gwendoline Perrigueux
Jusqu’au 23 juillet 2016
Galerie Eric Mouchet
45 rue Jacob 75006 Paris
Du mardi au samedi de 11h à 13h et de 14h à 19h
www.ericmouchet.com
LIENS DES SITES DES ARTISTES :
Gwendoline Perrigueux : gwendolineperrigueux.com
Bérénice Lefebvre : berenicelefebvre.tumblr.com
Etaïnn Zwer : etainnzwer.tumblr.com/ onedollarpoems.tumblr.com