![[Rennes] La fabrique des songes aux Champs libres](https://toutelaculture.com/wp-content/uploads/2015/01/confluences-0-1024x680.jpg)
[Rennes] La fabrique des songes aux Champs libres
Jusqu’au premier mars les Champs libres de Rennes ménagent un espace obscur à leur public où les trois artistes Cécile Léna, Etienne Saglio et Flop, jouent brillamment avec la clé des songes. Magique.
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Dès l’entrée, les visiteurs sont prévenus : ils resteront dans la pénombre pendant toute la durée de la visite, le noir favorisant la « fabrique des songes ». Et l’on commence par les installations poétiques du magicien Fabrice Saglio, qui noires et blanches et élégantes s’étirent comme dans un ballet de serpents, de plumes (sous inclusions) et de danseurs (automates magnifiques). Un univers où les rêvent se glissent délicatement dans l’esprit des enfants que nous sommes restés et que le magicien plastique explique dans une vidéo idoine.
Sans transition et toujours dans le noir, l’on passe aux boites atmosphériques de la plasticienne et metteuse en scène Cécile Léna. Maison de poupées avec son et lumière, ses installations magnifiques recréent toute une atmosphère qu’il s’agisse d’un poème de Pessoa au salon ou de la voix de Billy Holliday dans un intérieur de Détroit. Elle a aussi beaucoup travaillé sur les coulisses de l’opéra de Bordeaux, sur ce mode de la boite qui s’allume et s’anime.
Dernier fabricant de songes, Flop propose dans un espace large et impressionnant des machines à la fois légères et folles, qui projettent des images à tour de rôles et en automates délicats. Le ballet initié par Saglio reprend mais sur le mode d’une symphonie où l’on imagine se pencher les ombres de Léonard de Vinci et de Miro.
L’on sort de cette fabrique des rêves nourris de projections et d’imaginaires, un peu plus avancé sur soi et avec le sourire espiègle d’un enfant qui a pu jouer tout son saoul.
visuels : photos officielles (facebook des champs libres) et yael hirsch