Musique
Transmusicales à Rennes : mets ta polaire et viens danser ! 

Transmusicales à Rennes : mets ta polaire et viens danser ! 

12 December 2022 | PAR Rodolphe Pete

La 44e édition s’est achevée dimanche soir avec une fréquentation totale dépassant les 59 000 personnes en cinq jours.

Plus de 32 000 spectateurs en trois jours au parc des expositions de Rennes (et plus de 59 000 tous lieux confondus), c’est ce qui s’appelle un bilan totalement positif. Mais la jauge n’est pas le seul critère de réussite des 44e rencontres transmusicales. 

Les 80 talents émergents du monde entier mis en avant durant cinq jours brillent par leur éclectisme et la logique de programmation. Samedi soir, le hall 9, le plus important, se transformait ainsi en dancefloor géant avec des djs sets au plus près du public.

Mention spéciale à Vanille, dont l’énergie aux platines n’a d’égal que la volonté de surprendre dans une prestation pleine de rebonds, entamé tambour battant avec un édit du “Meet you at the Love Parade” de Da Hool.

Pas facile de passer après le live de Sworn Virgins, dont le talent dans la mise en scène d’un show électro sensuel a pris une généreuse ampleur. Un peu plus tôt dans le hall 4 sur la Greenroom, Asna mettait tout le monde d’accord. La DJ ivoirienne déroulant un mix élastique, entre rebonds breakés et cavalcade gorgée de BPM.

Dans une ambiance givrée à tous points de vue, entre froid polaire, folie douce du public breton, crêpes et huîtres, le marathon sonore nocturne entre les halls s’apparente à une pêche aux grosses et belles séquences. 

La chanteuse de Grace Cummings, le duo Puuluup, le groupe Tago Mago, le live de Birrd, autant de flashs persistants dans un panorama éclectique jusque dans sa cohérence : surprendre, faire vibrer et communier toutes les sensibilités et les générations. Dans l’ambiance fébrile et anxiogène de cette fin d’année, voilà une parenthèse bienvenue.

Preuve d’un grand écart idéal pour la curiosité, la résidence à Air Libre durant tout le festival a fait le plein avec deux noms à suivre très attentivement. Le duo estonien Rutt, puis la révélation régionale Zaho de Sagazan. Leur point commun ? Une puissance vocale, un sens de l’humour avec le public, une alternance de rythmes et une volonté de faire danser tout en diffusant des nappes d’émotions. 

Pour la jeune chanteuse, cette création dans le cadre de son premier album est une rampe de lancement puissante et logique. Une future grande, déjà impressionnante de décontraction mâture.

Rodolphe Peté 

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