
L’entrée du Corbusier au patrimoine mondial de l’Unesco remet en lumière ses œuvres méconnues
Une partie des créations architecturales du Corbusier entre au patrimoine mondial de l’Unesco. Cette décision, prise dimanche à Istanbul, remet en lumière certaines de ses œuvres, situées sur le continent américain ou en Asie, méconnues du grand public.
Les travaux du Corbusier « reflètent les solutions que le mouvement moderne a cherché à apporter aux enjeux de renouvellement, au cours du 20e siècle, des techniques architecturales afin de répondre aux besoins de la société » selon un communiqué de l’Unesco. C’est pourquoi à Istanbul, le 17 juillet, l’organisation dirigé par Irina Bokova a décidé d’inscrire une partie de l’œuvre architecturale du Corbusier à la liste du patrimoine mondial. Les dix-sept sites sont répartis pour la plupart entre la France, la Belgique, l’Allemagne et la Suisse. Mais certaines constructions situées en Amérique du Sud ou en Asie sont moins connues du grand public. C’est notamment le cas de la Maison du docteur Curutchet à la Plata en Argentine. Cet édifice, commandé en 1948 par un médecin, remplit toutes les caractéristiques du mouvement moderne prôné par l’architecte et « témoigne de l’invention d’un nouveau langage architectural en rupture avec le passé ».
Il en est de même pour le Musée national de l’art occidental de Tokyo, fondé en 1959. L’édifice abrite une collection d’art impressionniste restituée par la France au Japon après la Seconde Guerre mondiale. Le bâtiment est caractéristique de l’œuvre du Corbusier. On y retrouve les principales composantes de son architecture: le toit-terrasse, les pilotis et les rampes. C’est également le cas pour le Complexe du Capitole dans la ville de Chandigarh en Inde. Ce monument, entouré d’eau, témoigne de la volonté du Corbusier d’être proche de la nature et « traduit les aspirations profonde des hommes à l’ère machiniste » selon la « Fondation le Corbusier ».
Toutes ces œuvres avaient déjà été présentées en 2009 et 2011 pour entrer au patrimoine mondial de l’Unesco, en vain. La troisième fois aura été la bonne. Et ceci, même si le coup d’État avorté en Turquie le 15 juillet 2016 a entraîné l’annulation d’une première réunion de l’organisation internationale. Et qu’il a failli, une fois de plus, reculer l’échéance.
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