
Vers un crédit d’impôt général pour le spectacle vivant ?
Voilà une très belle idée qui lève le voile sur une inégalité incompréhensible. Sur proposition de Pierre Beffeyte, président du OFF d’Avignon, sept députés s’apprêtent à déposer un amendement contre l’iniquité de traitement des différents types de spectacle.
Le député du Vaucluse, Jean-François CESARINI, dont la part culturelle de la circonscription ne fait aucun doute, accompagné de Monica MICHEL, députée des Bouches-du-Rhône, Stéphanie KERBARH, députée de Seine-Maritime, Sandra MARSAUD, députée de la Charente, Olivier GAILLARD, député du Gard, Huber JULIEN-LAFERRIERE, député du Rhône et Françoise DUMAS, députée du Gard, a alerté la Ministre de la Culture, Françoise Nyssen sur une incompréhensible situation.
A l’heure actuelle, les entreprises de théâtre (compagnies, producteurs et tourneurs), majoritaires en France, et notamment au festival Off d’Avignon, ne bénéficient pas de crédit d’impôt. En revanche, les entreprises musicales (de variété et musicaux), elles, en bénéficient.
La requête du groupe des sept est de signaler ce manque. “Ce crédit d’impôt théâtre pourrait avoir la grande qualité d’allonger les périodes d’emploi en favorisant la diffusion des spectacles” indique Jean-François Cesarini.
Le même avantage fiscal pour tous semble être la ligne de ce projet. Si un amendement est voté dans ce sens, les compagnies les plus fragiles seraient dotées d’une arme financière les mettant à égalité avec les plus grands noms du divertissement. Il s’agit là d’une arme contre la précarité et les différences de traitement. Ce crédit d’impôt s’applique pour les spectacles constitués d’artistes ou groupes d’artistes dont aucun spectacle n’a comptabilisé plus de 12000 entrées payantes pendant les trois années précédant la demande d’agrément.
On attend donc de savoir si cette mesure sera intégrée dans le budget 2018. D’un point de vue très comptable, ce crédit d’impôt aurait un impact de 3 à 4 millions d’euros. Le député du Vaucluse signale que cela est “modéré, compte tenu du signal fort et de l’impact très structurant que celui-ci aurait auprès des artistes, des techniciens et des entreprises du spectacle”.
A suivre.