Politique culturelle
La non pub sur les planches des théâtres

La non pub sur les planches des théâtres

28 February 2014 | PAR Amelie Blaustein Niddam

“Les marques ne sont pas intéressées par le théâtre”, cette phrase prononcée par Caroline Verdu-Sap directrice de la Pépinière avec Antoine Coutrot et Emmanuel de Dietrich résume toute l’affaire. Public ou privé, le spectacle se fait sans publicité.

afficheRécemment, Dave Saint Pierre donnait spectacle au Théâtre de la Ville. Le lieu est un théâtre municipal qui bénéficie d’une partie de financement publique. “Tout est dit” affirme le théâtre et cela est vrai. Pour la trilogie du chorégraphe québécois, le logo France Inter apparaît en couverture de bible, et la mention financière “subventionné par Conseils des Arts du Canada” en dernière page. Ce qui n’est pas su, c’est la différence entre un partenariat de visibilité, un mécénat ou une publicité. Dans le cas de l’apparition du logo de France Inter, on devine qu’il s’agit de la première option et pour le second, d’une forme de mécénat.

Dans le cadre d’un Théâtre National, comme celui de Strasbourg, l’affaire est la même : le lieu est partiellement, et partiellement seulement, financé par la “subvention pour charge de service public fixée, chaque année, par la loi de finances”. Le théâtre est libre du reste de ses financements. Par exemple “Les recettes des manifestations artistiques et culturelles diverses : concerts, conférences, projections cinématographiques, représentations radiodiffusées ou télévisées, etc. Le produit de la location des salles de spectacles. En dehors des périodes réservées pour les représentations organisées par le Théâtre national de Strasbourg et à la condition qu’aucun trouble ne soit apporté à ces dernières, le directeur peut louer les salles de spectacle dont il dispose aux personnes ou groupements qui en font la demande. Ces locations ne peuvent avoir lieu qu’avec le concours du personnel habituel du théâtre. Le prix de la location est fixé par le directeur. A ce prix, il peut ajouter la perception d’un pourcentage sur la recette encaissée par l’organisateur et le remboursement d’un certain nombre de frais (sonorisation, billetterie, publicité, etc.)”. Dans ce cadre, les mécènes et les financements publicitaires sont clairement mentionnés.

Visuel : ©Théâtre de la ville

Visuel en Une : L’Argent © Christophe Raynaud de Lage / Festival d’Avignon

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Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

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