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Katharine Viner, première femme à la tête du “Guardian”

Katharine Viner, première femme à la tête du “Guardian”

17 July 2015 | PAR Elodie Schwartz

Pour la première fois, le quotidien britannique The Guardian a choisi une femme pour remplacer Alan Rusbridger, rédacteur en chef depuis vingt ans. Il s’agit de Katharine Viner, qui dirigeait l’édition australienne et américaine en ligne du journal…

Depuis sa fondation en 1821, The Guardian n’a connu que onze rédacteurs en chef. Le douzième, qui a été désigné vendredi 20 mars 2015, est une femme, rapporte L’Obs. Une première dans l’histoire du quotidien de centre-gauche. Katharine Viner, 44 ans, qui dirigeait successivement l’édition en ligne australienne et américaine du Guardian succède ainsi à Alan Rusbridge. Ce dernier, qui occupait le poste depuis vingt ans, a transformé le quotidien en une “plateforme multimédia globale et un fer de lance de l’investigation, qui s’est illustré en particulier dans les révélations de l’affaire Snowden sur l’espionnage américain des communications” explique Le Monde. Née en 1971, Katharine Viner, qui a fait ses débuts dans la presse au Sunday Times, a promis de continuer à faire du Guardian “un lieu dédié au journalisme le plus ambitieux, aux idées et aux événements” tout en apportant son “immense expérience, son flair, sa convivialité, son imagination et sa formidable énergie à ses nouvelles fonctions », a assuré son prédécesseur.

Des 26 candidats au poste de rédacteur en chef, Katharine Viner a été désignée par la fondation gérant le journal avec 53% des voix de la rédaction. Ancienne d’Oxford, Katharine Viner s’est fait un nom au Guardian non pas dans le domaine politique ou diplomatique mais dans la couverture des modes de vie. Alors que le tirage de la version imprimée du journal est tombé à 180 000 exemplaires et que des rumeurs circulent sur sa disparition, la nouvelle rédactrice en chef a déclarée que l’édition papier “ne doit pas entraver notre passage au numérique mais doit être vénérée au moment où nous choisissons de la conserver”. Elle n’a toutefois pas caché qu’en dépit d'”une structure de propriété exemplaire, d’une réputation mondiale et d’excellents journalistes”, le journal fait face à d'” importants défis”, notamment économique, qu’elle devra relever dès la prise de ses fonctions cet été, révèle The Guardian.

 Visuel : © The Guardian

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Elodie Schwartz

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