
Grève chez Presstalis, les quotidiens restent absents des kiosques
Soumis à un plan de restructuration qui vise à supprimer 1250 emplois sur 2500, le distributeur de presse Presstalis est en grève. La conséquence ? Les quotidiens sont une nouvelle fois absents des kiosques ce mercredi 6 février.
Par communiqué, Le Syndicat général du livre et de la communication écrite CGT (SGLCE-CGT) déclare : “Le SGLCE CGT a dressé le bilan des actions de ces derniers jours et se félicite de la mobilisation des salariés mais force est de constater qu’à ce jour, aucun signe d’ouverture n’émane de la direction de Presstalis ni des éditeurs. Il s’agit toujours pour eux de réduire plus de la moitié des effectifs. Les salariés de Presstalis n’envisagent pas de laisser faire ce drame social et la casse d’un acquis démocratique reposant sur les valeurs de la Libération.
Le SGLCE appelle les salariés à un arrêt de travail mardi 5 février 2013 au soir entraînant une non-parution des quotidiens de la PQN datés du 6 février 2013,
Presstalis est un acteur majeur de la distribution de la presse et de sa commercialisation. Il sert 29 000 points de vente de presse en France.
Le plan de restructuration vise à supprimer la moitié des emplois. Le syndicat pointe “l’externalisation à outrance de la charge de travail” et dénonce une “solution de privilégier la sous?traitance au détriment des entreprises du groupe”.
A la fin 2012, Presstalis,en grande difficulté avait été sauvé grâce à l’argent publique. Comme le rappelait Xavier Ternisien dans un article paru dans Le Monde le 23 octobre 2012 : “L’aide comprenait 35 millions d’euros sous forme d’aides directes pour la période 2012-2013 et 60 millions sous forme d’un prêt garanti pour la période 2014-2015. Il y a urgence : les ventes de la presse à travers le réseau des détaillants baissent de 6 % à 7 % par an. Entre 2012 et 2015, la chute attendue est de 25 %.”
C’est le troisième jour de grève. Cette fois, contrairement aux deux précédents, les journaux n’ont pas été imprimés. C’est donc en ligne qu’il faudra suivre l’actualité des quotidiens.
Visuel : (c) ABN