
Le prix Sakharov récompense le courage de deux femmes yézidies
Le Parlement Européen a décerné le prix Sakharov 2016 visant à récompenser la liberté de l’esprit à Nadia Murad Basee et Lamiya Aji Bachar, deux femmes yézidies rescapées de l’EI.
Nadia Murad Basee et Lamiya Aji Bachar ont toutes deux été réduites en esclavage sexuel par l’organisation terroriste Etat Islamique.
Pour Nadia Murad B., la lutte contre cette organisation devrait être la priorité de tous les pays, comme elle le soulignait encore cette semaine sur Twitter.
Fighting the so-called #IslamicState & all terrorists should be the focus of whole world. #ISIS intention is to end civilization altogether
— Nadia Murad (@NadiaMuradBasee) 26 octobre 2016
Ambassadrice de bonne volonté de l’ONU, elle déclarait également sur France 24 en février dernier qu'”il n’y a pas de vie avec Daesh, nous n’étions pas en vie. Les filles venaient de Syrie ou d’Irak et ces hommes, tout ce qu’ils faisaient, c’était tuer d’autres hommes et violer les femmes et les filles.”
L’ONU considère que les Yézidis sont les victimes d’un génocide organisé par Daesh et selon le Président de la Commission, le Brésilien Paulo Pinheiro, ” les partisans de l’Etat islamique soumettent chaque femme, chaque enfant et chaque homme yézidi qu’ils capturent aux atrocités les plus horribles”.
Le prix Sakharov, qui existe depuis 1988, avait notamment été décerné à Aung San Suu Kyi en 1990, mais n’avait pu lui être remis en mains propres qu’en 2013, puisqu’elle avait jusqu’alors interdiction de quitter la Birmanie.
Visuel: Parlement Européen – compte Instagram