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Guy Bedos, mort d’un éléphant de l’humour

Guy Bedos, mort d’un éléphant de l’humour

28 May 2020 | PAR Amelie Blaustein Niddam

C’était une grande gueule et un regard fort. L’humoriste et comédien est mort aujourd’hui, il avait 85 ans. La triste nouvelle a été annoncée par Nicolas, son fils.

 
 
 
 
 
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Homme de gauche né à Alger en 1934, cela pourrait pas mal le présenter…

…Ce qui apparaissait pour lui comme un anachronisme, lui qui déclarait à Apostrophe en 1976 la phrase restée culte : “Je me sens tout de même plus proche d’Albert Camus que d’Enrico Macias”. Sans jamais s’engager dans un parti, il n’a jamais cesser, dans ses interviews et sur scène, d’attaquer ceux qui, selon lui, salissaient la république et les racistes en particulier. La violence, la haine, c’est essentiellement au cœur de sa famille qu’il l’apprend, et en 2005 dans Mémoire d’outre-mère, il raconte son enfance terrible, l’ouvrage commence comme ça : “Je n’ai pas rêvé. J’ai bien vu ma mère frapper mon père avec un marteau. Je dois avoir entre deux et trois ans…”

Alors, la fiction a été l’échappatoire. C’est en quittant l’Algérie en 1949 qu’il découvre le théâtre.  À l’âge de 17 ans, il entre à l’école de la rue Blanche. Et plus tard,  il y a cette scène, LA scène.  Nous sommes en 1972, il partage sa vie alors avec Sophie Daumier et l’enlace ici pour un slow mythique…

 

C’est après leur séparation qu’il se lance particulièrement dans le cinéma. Bedos, c’est aussi une série de films tous plus célèbres les uns que les autres : Les Tricheurs, Le Caporal épinglé, Le Pistonné, Un éléphant ça trompe énormémentNous irons tous au paradis  ou encore Le Bal des casse-pieds.

Desproges avait pris de l’avance, en faisant, dans une nécrologie devant l’intéressé, un portrait au second degré qui se regarde l’œil gauche larmoyant.

 

Alors oui, on va plutôt essayer de penser comme ces deux-là qui se sont rejoints aujourd’hui que ce n’est qu’un au revoir :

 

Visuel : CC BY-SA 4.0

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Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

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