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[critique] “Cours sans te retourner”, un mélo oppressant sur un sujet fort
Cours sans te retourner est l’adaptation en couleurs saturées par Pepe Danquart du roman éponyme (Flammarion Castor Poche, 2003) du survivant vivant en Israël et auteur mondialement reconnu, Uri Orlev. Un conte de Noël terrifiant où un enfant polonais tente de survivre à la Shoah…
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En 1942, Srulik, petit garçon juif polonais de 8 ans 1942 laisse sa famille derrière lui et parvient à sortir du ghetto de Varsovie. D’abord caché dans la forêt; passe quelques semaines chez la généreuse Magda, mais la situation devenant trop dangereuse, il apprend à se faire passer pour un pieux chrétien afin de survivre en travaillant pour divers polonais…
Portée à l’écran l’histoire tellement dramatique de ce petit garçon en cavale, poursuivi par des nazis caricaturaux et traité soit bien, soit affreusement par des polonais qui subissent la situation avec un fatalisme de compétition, a quelque chose de grossier. Larmes, dents serrées, désespoirs et également coups et bras coupé sont autant d’épisodes insoutenables hyper-filmés avec une photo au grain tout à fait historique pour mieux tirer les larmes du spectateur. Il est bien difficile de transposer Dickens chez un enfant juif polonais en 1942, du moins à l’écran. Cours sans te retourner se heurte aux lois du genre et offre au mieux une série de clichés, au pire une irritation immense devant la grossièreté des ficelles.
Cours sans te retourner, De Pepe Danquart, Avec Andrzej et Kamil Tkacz, Elisabeth Duda, Itay Tiran, Lukasz Gajdzis, Jochen Hägele, Jeanette Hain, Rainer Bock, Allemagne/France, 1h43, Sophie Dulac. Sortie le 24 décembre 2014.
Visuel : affiche et visuels du film